Suite à plusieurs incendies,j le conseil municipal décide de la création d'une compagnie de sapeurs-pompiers pour la défense incendie de la commune et des villages voisins.
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"Le Guetteur" du 12 janvier 1899 - gallica.bnf.fr |
L'histoire et les histoires du "village des Ballonnistes" et de bourgs voisins (Fonsomme, Croix-Fonsomme,...)
Au 1er recensement suivant la guerre 14-18, en 1921, Essigny-le-Petit compte 288 habitants. Parmi eux, de nombreux employés de la Compagnie du Nord qui deviendra bien des années plus tard la SNCF créée en 1938.
Faisons le tour du village pour les retrouver.
Dans la rue de Saint-Quentin en démarrant du côté Fonsomme
Fernand Cochet, manouvrier(place de la mairie)
Ovide Laurence, journalier
Eugène Fontaine, employé
Charles Turbeaux, manouvrier
Charles Turbeaux (fils)
Gaston Couvez, employé
Louis Martin, manouvrier
Albert Defrémont, manouvrier
Solange Defrémont, emploée
Gaston Prévot, manouvrier
Charles Mathias, manouvrier,
George Mathias, télégraphiste
Louis Prévot, manouvrier
Julien Brûlé, employé
Louis Defrémont, terrassier
Aimé Carpentier, manouvrier
Louis Brie, cantonnier
Amédée Lefèvre, manouvrier
Alfred Mathias, journalier
Rue de Fontaine-Uterte
Léon Ancelet, garde-sémaphore
Zéluma Ancelet, garde-sémaphore
Charles Verzinet, ajusteur-tourneur
Rue de la Gare
André Colau, employé
Maurice Colau, journalier
Julien Uyttersprot, employé. C'était probablement le chef de gare (indication trouvée dans la généalogie d'une de ses descendantes).
Ancien chemin de Saint-Quentin (rue du Tour de Ville)
Paul Villain, artisan (?)
Charles Macaigne, manouvrier
Louis Égret, employé
François Bocheux, cantonnier
Alphonse Bocheux, cantonnier
Ovide Gras, chef cantonnier
Charles Miler, cantonnier
Tous ne travaillaient pas à Essigny. Certains étaient notés comme rattachés au district de Bohain, d'autres à Saint-Quentin.
Les archives départementales de l'Aisne ont récemment mis en ligne une nouvelle base nominative "Certificats et diplômes d'études".
On y trouve essentiellement les procès-verbaux des examens du certificat d'études primaires.
Le certificat d’études primaires, institué le 28 mars
1882, est le plus important : les enfants âgés de 11 ans pouvaient s’y
présenter. Ceux qui l’obtenaient étaient dispensés du temps de scolarité
obligatoire qui leur restait à passer. Resté dans les mémoires comme le
« certif », il donnait accès aux premiers échelons de la fonction
publique ou permettait de rentrer à la Société nationale des chemins de
fer (SNCF) par exemple.
Jusqu’à la seconde moitié du XXe
siècle, le certificat d’études primaires, est pour une immense majorité
des Français, le seul examen qu’ils passent et obtiennent, venant clore
leur scolarité. En parallèle, une petite minorité d’élèves, issue de
milieux plus favorisés, suit les cours des collèges (municipaux) ou des
lycées (d’État) payants.
Les Archives départementales de l’Aisne
conservent les procès-verbaux de cet examen de 1893 à 1956 : ils ont été
numérisés jusqu’en 1945.
Il manque donc les dix premières années de cet examen qui se déroulait à l'échelon cantonal.
Les premiers "certif" ne sont pas vraiment les premiers mais plutôt les premiers archivés.
L'examen de 1893 à Saint-Quentin se déroule le 21 juillet 1893 pour les filles (on ne trouve aucun garçon né ou domicilié dans la commune présenté au "certif" cette année-là).
toutes les cinq sont reçues.
où il fallait également la moyenne.
Les garçons n'avaient que 4 épreuves écrites.
Les sites consacrés aux soldats tués pendant les conflits donnent quelques informations sur les deux soldats identifiés inhumés dans un pré près de la laiterie.
Quant aux deux soldats inconnus français et allemand, le déchiffrage de l'écriture manuscrite est plutôt surprenant :
Si on identifie rapidement les mots tombes 3 et 4, le contexte permet de retrouver le mot exhumation.
Les derniers mots sont totalement inattendus. J'ai cru reconnaître les mots "mouton" et "chèvre".
Ce qui donnerait :
A l'exhumation, les deux tombes n° 3 et 4 se sont trouvées être d'une un mouton d'autre une chèvre
Avouez que ce n'est pas banal.
1940 : des soldats inhumés dans des lieux privés.
Dans un état récapitulatif en date du 20 décembre 1940 signé par le maire d'Essigny-le-Petit, il est fait mention de 4 soldats décédés dans la commune.
Voici ce document :
La mention manuscrite est pour le moins curieuse ; je vous laisse le soin de la déchiffrer.
Le blog aura l'occasion de revenir sur ces décès dans un prochain article.
On désherbe aussi les médiathèques.
Les personnels de la médiathèque "L'oiseau-Lire" de Tergnier viennent de le faire hier pour des centaines de livres documentaires mis en vente à 50 centimes pour laisser la place à des documents plus vigoureux, plus récents ou plus intéressants.
Ce ne sont pas des livres poussiéreux aux pages jaunies ou manquantes et on est presque sûr d'y trouver son bonheur pour peu qu'on y aille tôt et qu'on y prenne le temps de "fouiller" carton après carton.
J'ai ainsi acquis ce livre que je n'aurais jamais acheté neuf.
Si vous connaissez un peu l'histoire locale, vous faites rapidement le rapprochement avec un Essignyacois qui a combattu au Tonkin à cette époque et qui est mort des suites de ses blessures.
Il s'agit de Jules Pierre Verzinet. Un drapeau tricolore sera d'ailleurs apposé sur son cénotaphe devant l'église demain, 11 novembre.
Charles Meyer, l'auteur y décrit la vie quotidienne en Indochine, la guerre, la vie de ceux qui en meurent, de ceux qui en vivent. Une photo de l'époque au travers des récits, des correspondances, des rapports de colons, de militaires, d'administrateurs, de voyageurs, de journalistes, ...
En voici deux extraits concernant justement la guerre du Tonkin :
"Les prisonniers, blessés ou non, sont impitoyablement mis à mort, et la pratique courante veut que l'on décapite."
et encore plus gore :
"Rampant comme de vrais tigres, ils (les Chinois) arrivent inaperçus auprès du malheureux factionnaire. L'un d'eux alors se détache, bondit derrière le soldat, et, gigantesque vampire, d'un seul coup de dents lui tranche l'artère carotide."