dimanche 8 janvier 2017

En 1800, Fonsomme était chef-lieu de canton

Paul MONIOT était chroniqueur de l'histoire locale de Saint-Quentin et du Saint-Quentinois pour le journal "L'Aisne Nouvelle". Je retranscris ici son article que Claude Ducornet m'a aimablement photocopié. 

Combien d'entre nous se souviennent encore que sous la Révolution et l'Empire, le petit village de Fonsomme était chef-lieu de canton.

FONSOMME

Nous retrouvons dans un vieil annuaire historique datant de 1800 toutes les coordonnées de ce village et son canton.
"FONSOMME, FONS-SOMME, qui signifie source de la Somme, le point précis où les eaux bouillonnent en sortant de la terre, porte le nom de FERVACQUES, FERVENTES AQUAE, au bas de la métairie.
Cette commune est un chef-lieu de canton, elle est située à trois lieues Nord-Est de Saint-Quentin.
L'administration y tient ses séances le 10 de chaque décade. Pensons que nous sommes toujours sous la Révolution et que le calendrier révolutionnaire est toujours en vigueur.

L'administration du canton

Là aussi il faut savoir que l'administration était cantonale et que les conseils municipaux n'existaient plus. Mais le système étant trop lourd, l'Empire revient rapidement au système de l'administration communale.

Voici les noms des administrateurs de 1800 :

Président : Louis Julien Samuel JOLY, à Remaucourt.
Commis : Denis CANQUOIN, à Croix-Fonsomme
Secrétaire : Pierre COUILLARD, à Fonsomme
Juge de Paix : Jean-Baptiste NAMUROY, à Cauvigny
Greffier : Antonin Joseph POMMERY
Garde-champêtre : DUBOIS.
Le juge de paix tient ses audiences les 4 et 24 à Fonsomme et le 14 chez lui. 

Communes du canton

Fonsomme, Croix-Fonsomme, Essigny-le-Petit, Étaves, Fieulaine, Fontaine-Notre-Dame, Fontaine-Uterte, Harly, Homblières, Lehaucourt, Lesdins, Levergies, Marcy, Mesnil-Saint-Laurent, Montigny-en-Arrouaise, Omissy, Remaucourt, Rouvroy, Sequehart.

Hameaux et dépendances

Puisque je les ai sous les yeux, je ne résiste pas et je vous donne ici les hameaux et dépendances du canton :
Abbeville, Beautrou, Bernoville, Bricourt, Cauvigny, Courcelles, Fervacques (par ailleurs ancienne abbaye), Moulin-Neuf, Moulin-Dieux, Méraulieu, Méricourt, Montigny-le-Court, Thorigny (Lehaucourt), Prézel, Senancourt, La Demi-Lune.

Et je pense que c'est complet car un érudit n'a pas hésité à compléter cette liste de sa plus belle plume.

LES MAIRES DES COMMUNES DU CANTON

Je ne voudrais pas terminer ce petit rappel du passé sans vous citer les noms des maires et adjoints des communes de ce canton alors que l'administration était revenue dans chaque commune.
Le nom le premier cité étant le maire, le second l'adjoint.

Fonsomme : Charles FORCEVILLE, Antoine LANGLET
Croix-Fonsomme : François Nicolas MAROLLES, Pierre LECOMTE
Essigny-le-Petit : Jean-Louis LEGRAND, Jean-François PROIX
Étaves : Louis Joseph BRANCOURT, Jacques ALLART
Fieulaine : Louis Dominique CARLIER, Jean-Louis MOISSON
Fontaine-Notre-Dame : Éloy Georges BOBOEUF, Louis Daniel COTTIN
Fontaine-Uterte : Alex César Rémy DUPLESSIER
Harly : Nicolas LECAISNE, François Louis COUILLART
Homblières : Momble MASCRET, André Benoît DEVILLERS
Lehaucourt : Philippe ROUSSEL, Jean-Claude TARGET
Lesdins : non mentionnés
Levergies : Médard BRUNEL, Quentin CARON
Marcy : François MAGNY, Charles-Joseph DELCROIX
Morcourt : Augustin POIDEVIN
Mesnil-Saint-Laurent : Jean-Denis VIGNON (adj.). (Le nom du maire n'est pas indiqué).
Montigny-en-Arrouaise : Chareles André MORTIER, Jean Hubert GLADIEUX
Omissy : Jean-François de Y, Jean-Louis DUBOIS
Remaucourt : Jean-Louis JOUBE, Étienne DELACOURT
Rouvroy : Armand LEFEBVRE, Chrisostone GRUART
Sequehart : Jean-Charles Modeste LERICHE, Pierre François SARAZIN

Il reste à vous dire que le maire de Saint-Quentin était le sieur Barthélémy Albert Fleury DELHORME avec comme adjoints Jean-Louis DESAINS et Louis Joseph Martin RIBAUX.

Voilà où s'arrêtent mes informations  pour aujourd'hui sur le canton de Fonsomme mais je ne désespère pas d'y revenir.

Paul MONIOT.





Le blog d'Essigny-le-Petit, le 30 décembre 2010, titrait déjà sur le canton de Fonsomme :


C’est ainsi que, d’après le procès-verbal du 18 février 1790, les députés du Vermandois et du Soissonnais ont divisé le département en six districts et soixante-trois ou soixante-quatre cantons selon qu’on y inclut celui de Puisieux (district de Guise et Vervins) qui, s’il apparaît dans le procès-verbal, semble ne pas avoir eu d’existence légale. 
Les districts et les cantons énumérés sont les suivants :  


• le district de Saint-Quentin avec huit cantons : Saint-Quentin, Ribemont, Moÿ, Vermand, Saint-Simon, Fonsommes, Le Câtelet et Bohain ;  • ....... 
  
Par la suite, la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) relative à la division du territoire de la République et à l'administration, découpe le département de l’Aisne en cinq arrondissements et soixante-cinq cantons ramenés peu après à trente-sept par l’arrêté du 3 vendémiaire an X (25 septembre 1801) (suppression du canton de Fonsomme et rattachement au canton de Saint-Quentin).    


Sources : archives départementales de l'Aisne






Le 25 septembre 2012, le blog revenait en image sur ce canton de Fonsomme 



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