dimanche 12 mars 2017

Le violon de Fonsomme

Le 20 septembre vers 9 heures du soir entrait dans le débit de Mme Leclerc, à Fonsomme, un individu étranger au pays et en état d'ivresse, qui se mit à injurier Mme Leclerc et à menacer de tout briser dans la maison. Conduit au violon municipal par le garde champêtre, l'ivrogne fit un potin de tous les diables. Il frappa à coups redoublés dans la porte du violon, brisant deux planches du panneau et réussit à prendre la fuite pour aller continuer dans le pays son tapage en criant et frappant dans les portes des maisons qui se trouvaient sur son passage.
On s'empara de nouveau de lui, et on l'empêcha, en le ligotant cette fois, de continuer à donner l'épouvante.
Cet énergumène a été, sur réquisition de M. Limage, maire de Fonsomme, arrêté par la gendarmerie et mis à disposition du parquet de Saint-Quentin.
C'est un sieur Gouy Jules Ernest, âgé de 29 ans, tôlier, demeurant à Lille, rue Buffon, cour St-Honoré n°12.
Il a été écroué.

Extrait du journal "Le Saint-Quentinois" de septembre 1905 - Bibliothèque municipale de Saint-Quentin.

Qui était garde champêtre à l'époque ?
Où se situait le débit de boissons de Mme Leclerc ?
Où se trouvait le violon municipal de Fonsomme ?


Aller au violon"
Cette expression remonte au règne de Saint-Louis au 13ème siècle. A cette époque, le violon désignait une prison proche d’un poste de police, où étaient enfermées provisoirement les personnes prises en flagrant délit. Deux explications sont possibles. Au palais de justice de Paris, par arrêté royal, le violon était le seul loisir autorisé aux prisonniers. L'analogie entre les cordes du violon et les barreaux de la prison pourrait également expliquer l’expression.


Source : www.lepetitjournal.com 


 

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