dimanche 15 octobre 2017

Promenade dans les environs de Saint-Quentin (3)

   On quitte Essigny-le-Petit en passant sous le pont du chemin de fer du Nord et l'on arrive à la fabrique de sucre et aux fermes de Courcelles, dépendance de Fonsomme.
   Il est question de Courcelles au Xème siècle dans plusieurs documents.

[suit une partie historique sur Courcelles]




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   De Courcelles on arrive presqu'aussitôt à Fonsommes. C'est un beau village. On y trouve une place assez vaste et plantée de beaux arbres. La mairie et les écoles s'élèvent en face, sur le bord de la rue qui conduit aux sources de la Somme.



 
Le village est bâti sur la rive gauche de la rivière, de la rigole du canal et tout près du chemin de fer. Il est aussi très ancien. Il est cité dans de vieilles chartes, dont la première remonte à l'année 1140.
   Entre Courcelles et Fonsomme, le terrain est plat ; il fait partie de la vallée dans laquelle commencent à couler les eaux de la Somme. On y voit des terrains cultivés, des oseraies, des taillis et des fossés remplis d'eau. Les oiseaux chantent et font leurs nids en cet endroit.
   En quittant la place de Fonsommes, la pente est rapide et la voiture vous conduit très vite aux sources de la Somme et sur l’emplacement  de l'ancienne abbaye de Fervaques. Vous arrivez sur un petit monticule couvert d'arbres, et vous voyez à votre gauche comme un abreuvoir rempli d'eau et à 40 et 50 mètres plus loin, la ferme qui porte le nom de Fervaques.
   Quand l'eau sort abondamment du calcaire, vous vous placez sur le gazon qui borde les sources vers le sud et vous voyez l'eau s'échapper de tous côtés. Elle prend son cours dans un large fossé pour se diriger dans la vallée de la Somme et arroser, avec les eaux des autres sources de la vallée, notamment celles de l'étang d'Isle à Saint-Quentin, un très grand nombre de localités jusqu'à Saint-Valery, où elles se jettent dans la mer.

[suit une partie géographique sur le cours de la Somme avec la liste de toutes les communes traversées]

   A Fonsommes, les sources sont à un peu plus de 80 mètres d'altitude et les plus hautes collines qui les entourent du côté de Fontaine-Uterte, Croix-Fonsomme, Fieulaine et Fontaine-Notre-Dame à plus de 150 mètres.

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[suit une partie historique sur Fonsomme]

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   Il y avait autrefois tout près de Fonsommes une ferme du nom de Saint-Prix, et qui formait un fief.
   On a conservé les noms de deux seigneurs de cet endroit qui vivaient au XIIIème siècle, Raoul de Saint-Prix, fils d'un des seigneurs de Brancourt, et en 1289, Jean, chevalier, fils du précédent.
   En 1140, René, seigneur de Fonsommes, fit construire une église à l'extrémité de ce village et à proximité de la ferme de Saint-Prix, et en donna l'autel à l'abbaye de Montreuil. D'après Melleville, l'abbé de Saint-Prix permit à l'abbesse de consacrer cette église franche de la paroisse de Fonsommes, sous la condition de payer au curé de cette paroisse une redevance annuelle d'une livre de cire et à Saint-Prix 12 deniers, et de ne pouvoir enterrer les paroissiens de cette dernière localité, ni de les recevoir en confession ou à l'offrande.

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Une foire annuelle fit établie à Fonsommes en 1620 et confirmée en 1742 par lettres-patentes de Louis XV.

[suit la traduction de cette lettre patente]

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   La foire de Fonsomme a été transformée plus tard en un marché franc qui n'existe plus maintenant. 
Il y a sur le territoire de ce village un lieudit la Tombelle, qu'on nomme aussi Motte Guerlot, du nom d'un individu qu'on y aurait brûlé il y a près de 200 ans en  punition de ses crimes.

[suit une nouvelle partie historique sur Fonsomme]


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  En l'année 1334, Gobert II, seigneur de Fonsommes et Sénéchal du Vermandois eut des difficultés avec le Chapître de Saint-Quentin. Il devait, en certains jours, fournir des parts et des collations aux chanoines, et comme il s'acquittait très mal de ses obligations, le Chapître le cita devant le Parlement de Paris qui le condamna à satisfaire tant pour le passé que dans l'avenir à tout ce qu'il devait aux dignitaires de l'église de la ville de Saint-Quentin.
  En 1760, la population de Fonsommes était de 158 habitants ; de 315 en 1800 ; de 810 en 1861. Elle n'est plus aujourd'hui que de 701.
  La superficie du territoire de ce village est de 960 hectares. 

Plan de Fonsomme et de Fervaques en l'an 1741

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 (A suivre)


Sources : 
Société académique de Saint-Quentin
Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, H1631 
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle

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