Nouvelle promenade dans le Saint-Quentinois (1)

[Nous retrouvons ici Charles Poëtte pour une nouvelle balade dans le Saint-Quentinois, balade qui le mène de Saint-Quentin à Brancourt en passant par Essigny. Nous sommes toujours à la fin du XIX° ou au début du XX° siècle par une belle journée d'automne]

De Saint-Quentin à Brancourt

Extrait de la balade de Charles Poëtte

    Divers chemins conduisent à Brancourt ; mais le chemin le plus suivi aujourd'hui est celui qui va de Saint-Quentin à Morcourt, Essigny-le-Petit, Fontaine-Uterte et Montbrehain. Le vieux chemin du roi, celui qui se dirige en ligne droite de Saint-Quentin à Brancourt, en passant par Lesdins, Sequehart et le moulin de l'Arbre vert à l'est de Montbrehain, est, à partir de Sequehart, un chemin de terre qui n'est accessible qu'aux piétons.

Carte Géoportail

[Au milieu du XIX° siècle, 6 moulins sont implantés sur les hauteurs avoisinant Montbrehain dont le moulin de l'Arbre haut situé sur la route de Saint-Quentin à Brancourt. S'agit-il du moulin de l'Arbre vert dont parle Charles-Poëtte ?]

Extrait de la balade de Charles Poëtte

    En quittant Saint-Quentin pour aller à Brancourt, on traverse les Champs-Élysées, et l'on constate que presque tous les arbres de cette belle promenade sont dépouillés de leurs feuilles.

    A Remicourt on prend la belle avenue de la République et l'on arrive au canal et au Moulin-Brûlé, dans la vallée de la Somme et près de l'Hippodrome des Courses, si inintelligemment supprimées, et ensuite à Morcourt, patrie de Calixte de la Croix, député aux États-Généraux de 1789 pour le bailliage de Péronne. De là on monte la colline qui s'élève sur la droite du chemin de fer du Nord, et d'où l'on voit Fontaine-Uterte devant soi, et de l'autre côté vers l'ouest le grand espace dans lequel se trouvent les fabriques de sucre de Lesdins et d'Omissy, et au-delà les hauteurs sous lesquelles passe le petit canal souterrain, se dirigeant vers Le Tronquoy pour sortir en face de Lehaucourt.

    Remaucourt est à votre gauche. Le château et la flèche du clocher de l'église émergent à travers une forêt de peupliers couronnés actuellement d'un joli feuillage d'or.

Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle