mardi 11 septembre 2018

10 ans déjà










Photos Jérôme Édouard

ORAGE DU 11 SEPTEMBRE 2008

 
Le 11 septembre 2008, vers 17 h 30 mn, un orage, accompagné de fortes bourrasques de vent, a déversé des précipitations abondantes (eau, grêlons ) sur la commune pendant 90 minutes environ.
 
Rue de Saint-Quentin (côté est) : le réseau collecteur des eaux  pluviales s'est rapidement révélé incapable d'absorber un tel volume d'eau pour le rejeter dans la Somme (*). L'eau a alors recouvert la chaussée puis les trottoirs et s'est déversée dans les propriétés riveraines situées côté rivière entrant dans les maisons et les garages aux seuils les plus bas pour rejoindre enfin la Somme.
 
Rue de Saint-Quentin : (côté ouest) : on a pu observer le même phénomène. S'y est ajoutée l'eau boueuse du ruissellement des champs situés entre la voie ferrée et la RD puis celle provenant des champs situés au-delà de la voie ferrée et passant dans les acqueducs construits sous la voie ferrée en remblai dans ce secteur de la commune. A la sortie de l'agglomération, on pouvait voir sur le bord de la chaussée des centaines de pieds de betteraves sucrières arrachés des champs situés au-delà de la voie ferrée. Toute cette eau boueuse a rejoint la Somme en traversant terrains nus et terrains bâtis.
 
Rue du 8 mai (côté nord) : L'eau boueuse provenant des champs récemment déchaumés du versant droit de la vallée s'est d'abord dirigée vers les noues de retenue et de décantation puis les a submergées pour traverser l'aire de loisirs municipale, envahir la chaussée de la RD et se déverser dans le contre-fossé droit de la rigole du Noirieu avec les eaux de ruissellement du village.
 
Rue du 8 mai (côté sud) : les eaux de ruissellement du versant gauche ont été recueillies dans une noue puis, la noue pleine, se sont dirigées vers la Somme, traversant la voie ferrée.
 
Toutes ses eaux boueuses et de ruissellement se sont donc retrouvées dans la Somme soit directement, soit en transitant d'abord dans le contre-fossé droit de la rigole l'Oise et du Noirieu.  
 
Le débit de ce contre-fossé est limité par le diamètre des buses : celle qui traverse la RD 673 et celle qui lui permet de passer sous la rigole de l'Oise et du Noirieu ainsi que par un manque d’entretien chronique. Le débit de la Somme est lui aussi limité par des ponceaux édifiés par les riverains et des buses, notamment celle qui permet au fleuve naissant de passer sous la rigole du Noirieu.
 
La conjugaison des ces différents obstacles n'a pas permis d'évacuer l'eau et la boue. De ce fait le niveau de l'eau est monté submergeant rapidement tout le fond de vallée, dans le village, en aval jusque Remaucourt et même en amont, de part et d'autre de la rigole du Noirieu construite en remblai.
 
-Dégâts observés dus au ruissellement, à la crue subite de la Somme et à l'action du vent : terrains inondés, terrains recouverts de limon, destruction de récoltes (betteraves), glissements de talus, caves et sous-sols inondés, rez-de-chaussée inondés (traces d'eau à 1,30 mètre du sol), infiltrations par les toitures lors des bourrasques de vent, dégâts à la voirie, installations techniques d'assainissement eaux usées et eaux pluviales endommagées, logements inhabitables.
 
Conséquences immédiates : il a fallu évacuer 6 familles qui ont été relogées chez des voisins, des amis , des parents ou à l’hôtel.   
 
(*)  L’insuffisance de la capacité d’absorption du collecteur des eaux pluviales a déjà été observée lors de gros orages et signalée à la Communauté d’Agglomération.  

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