Au 126 du boulevard Cordier, à Saint-Quentin, une porte cochère banale, surmontée d'une pancarte "Halle aux Cuirs".
Combien d'habitants de la grande cité de l'Aisne - mis à part les professionnels de la boucherie - connaissent cette vaste maison ? Nous pouvons affirmer, sans crainte de nous tromper, que fort nombreux sont nos concitoyens qui en ignorent même l'existence et encore plus la raison d'être et l'intense activité quotidienne.
Grâce à l'obligeance de l'Union de la Boucherie Saint-Quentinoise, visitons donc ensemble la "Halle aux Cuirs".
Un prodigieux essor
C'est en 1910, qu'une poignée de bouchers décida de secouer le joug des acheteurs de peaux et de créer une société, sous forme de coopérative, chargée de la vente des cuirs. "L'union de la Boucherie Saint-Quentinoise" naquit alors et la halle aux cuirs s'installa en face des abattoirs municipaux.
Les débuts furent timides mais les bouchers s'aperçurent rapidement que cet organisme fondé par et pour eux, leur apportait toute sécurité quant à la récupération et à la vente des peaux des animaux tués pour la consommation de la ville.
Bientôt l'affaire prit de l'extension. Le nombre des adhérents augmenta d'année en année et, actuellement, 350 bouchers de la région apportent les peaux de leurs bêtes à Saint-Quentin ou les remettent aux camions chargés du ramassage. En 1956, plus de 42 000 peaux ont été comptabilisées au 126 du boulevard Cordier, réceptionnées, triées, traitées et vendues. L'Union de Boucherie a installé des succursales à Guise, Le Câteau, Caudry, Solesmes, le dépôt central restant à Saint-Quentin.
Réception, tri, étiquetage
Nous ne pouvions trouver sur place meilleur cicerone que M. Pourrier, employé à la Halle aux Cuirs depuis 47 ans, c'est à dire depuis sa fondation ! Très aimablement, le chef de service nous a expliqué les différents rouages de l'organisme.
(à suivre)
Photos et clichés : l'Aisne Nouvelle
Copie d'un article de l'Aisne nouvelle du 26 mars 1957 - Fonds local de la médiathèque de Saint-Quentin
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