Émile Falentin et Marcel Joube

Le second article trouvé dans un des numéros de l’Aisne nouvelle de 1947 concerne deux Résistants de Fonsomme.

Le mardi 22 juillet 1947, l'Aisne nouvelle, dans un entrefilet, annonçait l'inauguration de plaques à la mémoire de deux Résistants de la commune

Fonds local de la médiathèque de Saint-Quentin

Le samedi 16 août, le même journal relatait en détail cette manifestation du souvenir.

C'est sur l'initiative du groupe F.F.I. local commandé par M. Calonne Marcel et grâce à l'aide précieuse de M. Floch François, maire, et de la municipalité que se réalisa tout le programme prévu.

De nombreuses personnalités et des délégations avec drapeaux y assistèrent. Nous y avons remarqué :  MM. Lardillier, représentant M. le Sous-Préfet, Pierret, conseiller général et maire de Saint-Quentin, Desjardins, député, MM. les Maires et les A.C., anciens prisonniers, anciens déportés des communes environnantes : MM. Houtels, de Fresnoy, Soufflet, de Croix-Fonsomme, Marchand, de Marcy, Hodent, d'Homblières, Potier, de Morcourt, Rabelle, de Fontaine-Notre-Dame, Leclerc, de Fieulaine, Mme la Mairesse de Lesdins, etc....

A citer également, comme présidents ou représentants de sociétés : MM. Normand, de l'U.F.A.C., Triquenaux, de la Résistance, Tétard, de l'O.C.M., Vandrebecke, de la France Combattante, Coupé, de la Résistance Fer, Chautard, des F.T.P.F., Armand, de l'U.F.M.R., Arnould, des Amputés, Fleury, des Combattants volontaires, Cordelette, du réseau Tell, Jacques, des Déportés et Internés, Lefèvre, des Blessés du poumon, les représentants du Syndicat des Métaux, Étienne Ponthieu, des sociétés musicales de l'Aisne, etc....

Le service d'ordre impeccable fut assuré par la gendarmerie de Fresnoy-le-Grand.

A 10 h 15, les familles Falentin et Joube furent reçues à la mairie, où les autorités leur présentèrent leurs condoléances émues. Presqu'aussitôt un long cortège se forma derrière la fanfare municipale de Fonsomme dirigée par M. Émile Poizot. Venaient d'abord les enfants des écoles de Fonsomme avec leurs maître et maîtresse, puis les douze drapeaux des sociétés représentées et suivaient ensuite les autorités, les délégations et une foule nombreuse qui assistèrent au service religieux à l'église paroissiale trop petite pour la circonstance.

Monsieur Floch procéda ensuite à l'inauguration de la rue Émile-Falentin et M. Chautard, délégué départemental des F.T.P. prononça un discours remarquable  où il évoqua l'abnégation de cette armée clandestine qui, presque sans armes et mal aidée, fit des merveilles un peu partout et notamment dans les environs de Fonsomme par ses sabotages.

L'après-midi fut consacré au football, sport favori de ces jeunes héros qui appartenaient au Club Sportif de Fonsomme. Sur le stade se disputa le challenge Émile Falentin. Le coup d'envoi fut donné à 15 heures par le père du disparu, en présence de M. Brasset, président du C.S. de Fonsomme, de M. le maire de Fonsomme, de M. Rémy de la Résistance, de M. Rigal, de la F.F.F.. M. Hauchon, arbitre officiel, dirigea les rencontres. La fanfare municipale agrémenta cet après-midi en jouant les plus beaux morceaux de son répertoire.

Le premier match opposa le R.C. Bohain à l'A.S. de Fresnoy et ce n'est qu'après une lutte acharnée que Bohain triompha par 1 à 0.

Le deuxième match vit la victoire du C.S. de Fonsomme sur le C.S. de Neuville-Saint-Amand par 3 à 1.

Au troisième match, Fresnoy domina nettement Neuville par 5 à 0.

Pour terminer, Bohain, Bohain gagna le challenge contre Fonsomme par 4 buts à 0.

Conformément au règlement, ce challenge sera la propriété de l'équipe qui le gagnera deux années consécutives.

Source : Fonds local de la médiathèque de Saint-Quentin