Dans un précédent article, le blog reprenait un article de presse de 1880 consacré à la société du jeu de fléchettes "L'Union".
Nous voici maintenant en 1902. Le Guetteur s'intéresse à la société d'arbalétriers "Guillaume Tell" dont le siège est situé dans le débit de boissons Boucly-Seguay.
Essigny-le-Petit
Dimanche dernier 2 février, la Société d'arbalétriers Guillaume Tell dont le siège est chez M. Boucly-Seguay a donné son banquet annuel à l'occasion de la Saint-Sébastien.
Au dessert, un membre de la Société a fait un pressant appel à la générosité de ses camarades en faveur des femmes et des enfants enfermés au mépris des lois de l'humanité dans les camps de concentration où ces infortunés sont en proie à une mortalité terrible. (**)
La collecte faite parmi les assistants a produit la somme de 8 fr. 50 qui sera transmise au comité de secours de Saint-Quentin.
Une autre collecte faite en faveur d'un membre de la Société actuellement sous les drapeaux a produit 5 francs qui seront favorablement accueillis par l'intéressé.
(*) Le carreau est le projectile utilisé avec une arbalète
(**) Ainsi, au fil du siècle, des sociétés se créent pour aider les familles indigentes avec des enfants, ou les femmes en couche, et permettent alors de limiter le nombre d’abandons. On peut citer par exemple la Société de charité maternelle, ou encore le couvent du Bon-Pasteur, premiers exemples d’une politique d’assistance des filles-mères et de leurs enfants qui s’impose, surtout à la fin du XIXe siècle, avec de nombreux projets d’asiles. Des dons de particuliers étaient faits en ce sens, comme celui de Mme Boucicault à l’Assistance publique, en 1886, pour faire ouvrir des « maisons de refuge pour les filles-mères, pour la première fois.
Extrait de "Les filles-mères au XIXème siècle de Coline Bargier"
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