jeudi 24 mai 2018

Adultère

Le Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement en date du 27 octobre 1892 narre ici un constat d'adultère.

L'anonymat des amants et du porteur de cornes est préservé. Tout juste sait-on que l'infidèle a 25 ans.

Ce genre de brève n'est plus de mise dans les journaux locaux actuels et je ne pense pas que les gendarmes se déplacent encore pour établir de tels constats. Il faut dire que jadis les amants risquaient amende et prison.



ESSIGNY-LE-PETIT.- Agissant en vertu d'ordre du parquet, sans doute, les gendarmes de Fresnoy-le-Grand s'étaient rendus, avant-hier, à Essigny-le-Petit, pour y constater un flagrant délit d'adultère.

Ils arrivèrent donc, à 6 heures du matin, devant la maison suspecte. Mais là ils éprouvèrent quelque difficulté à accomplir leur mission, soit qu'on ne voulût pas ouvrir les portes, soit que les clés dont on se servait n'allassent pas aux serrures. Bref, ce ne fut qu'après avoir posé là pas mal de temps, qu'ils purent pénétrer dans la chambre où se tenait l'épouse infidèle, une jeune villageoise de 25 ans, assez gentille, dit-on.

Ils remarquèrent que le lit avait deux oreillers ; que dans la chambre se trouvait un cahier de papier à cigarettes et des bouts de cigarettes brûlés ; que dans une pièce voisine il y avait un appareil de photographe et un chapeau d'homme.  La jeune femme dit que le papier à cigarettes lui appartenait, car elle fumait !  Quant au chapeau, c'était à un de ses amis .... parti en toque ! Celui, probablement, que les représentants de la loi cherchaient et qui, grâce aux lenteurs rapportées plus haut, s'était prudemment tiré les grègues.

C'est à recommencer.

Source : Retronews - Le site de presse de la BnF

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