samedi 9 juin 2018

Encore une épouse volage et un mari jaloux

N'allez pas croire que les maris d'Essigny aient plus de raison que les maris des communes voisines d'être jaloux.
Cet article de presse date du 9 décembre 1888 dans le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne.

ESSIGNY-LE-PETIT . - Il y avait déjà quelque temps qu'un brave bûcheron d'Essigny, le sieur M...., soupçonnait sa légitime de donner des coips de canif dans le contrat. Mais, avant de se plaindre à Thémis, il voulait avoir la certitude de son malheur.

   Donc, samedi dernier, vers la brune, M.... se mit aux aguets autour de sa demeure, dans l'espoir de surprendre le flagrant délit.

   Son attente ne fut pas longue. Vingt minutes ne s'étaient pas écoulées qu'il vit s'avancer d'un air dégagé l'habitant de Fonsomme, celui qui le supplante dans les faveurs de Mme M.... Aussitôt que celle-ci aperçoit son amant, elle lui adresse son plus gracieux sourire et lui fait signe ... que la voie est libre. 

   Bientôt le couple descendait à la cave et refermait, mais pas à clef, la porte sur lui.

   M... quitta alors son observatoire, s'arma d'une fourche, ouvrit doucement la porte de la cave et tomba sur les coupables au moment où le front du pauvre M... était menacé de la plus belle paire de cornes qui fût jamais.

   En pareil cas, un homme muni d'une fourche pouvait en faire un terrible usage, mais M... garda son sang-froid, et sa fourche fit au couple délictueux plus de peur que de mal.

   L'infortuné s'est contenté de confier ses chagrins à M. le maire et au parquet.

   Et l'adultère a dû être constaté par procès-verbal, ajoute le Journal de Saint-Quentin.


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