et de la coopérative scolaire d'Essigny-le-Petit
Les Essignyacois qui ont fréquenté l'école en 1960 ont peut-être participé à ce merveilleux voyage en compagnie de leurs copains de l'école publique d'Harly.
En voici le récit intégral tel que publié dans l'Aisne nouvelle du 21 juillet 1960.
" Il est à peine 5 heures du matin...
Que font donc tous ces gens devant l'école, alors que le disque rouge du soleil est à peine apparu au-dessus de l'horizon ? N'est-ce pas déjà la rentrée, que diable ! D'ailleurs les serviettes et les "carnasses" classiques sont remplacées par des valises et des sacs de camping.
Mais l'arrivée de deux cars, saluée par un brouhaha joyeux, donne le mot de l'énigme : c'est aujourd'hui le départ pour le Mont-Saint-Michel de la coopérative scolaire, à laquelle se sont joints quelques amicalistes.
Après avoir salué les amis de la coopérative scolaire d'Essigny-le-Petit qui occupent une partie de l'un des cars, chacun s'installe rapidement et les deux véhicules s'élancent sur la route d'Amiens.
Rapidement la tour Perret annonce la coquette ville neuve. Un crochet... un léger arrêt pour admirer la cathédrale, qu'il est trop tôt pour visiter.. et nous repartons en direction de la Normandie.
Arrêt casse-croûte à Neufchâtel-en-Bray... Yvetot (nous n'avons pas vu le roi), Bolbec... et à un détour de la route, le voilà, celui dont on a tant parlé : le pont de Tancarville, tellement élégant, que ce n'est qu'au pied qu'on commence seulement à se rendre compte d l'ampleur de l'ouvrage.
Le pont de Tancarville |
Grâce au pont, nous voici sur la rive gauche de la Seine, où nous suivons les bords marécageux de l'estuaire. De coquets villages, de plus en plus typiques, défilent, et voici Honfleur, son pittoresque bassin entouré de maisons anciennes, son église de bois, ses yachts, premier contact avec la mer pour bien des enfants ! Visite rapide, mais fort intéressante, grâce aux explications données par une institutrice du groupe originaire de la localité.
L'église de bois de Honfleur |
Sous un soleil éclatant, c'est à nouveau le départ par la route de la côte. Vues sur une mer bleue et calme... splendides villas enfouies sous la verdure... et voilà Trouville, Deauville, ses immenses hôtels, ses parterres et ses planches... Quel contraste avec les hauts-fourneaux de la banlieue de Caen. Après la traversée de cette ville, nous filons sur Courseulles...
C'est l'heure tant attendue du bain... le premier pour certains ! Brrrr ! Que l'eau est froide ! Ce sont les mêmes d'ailleurs, qu'il va falloir arracher une demi-heure après, car ils déclareront qu'elle est excellente !
La plage de Courseulles |
C'est l'heure tant attendue du bain... le premier pour certains ! Brrrr ! Que l'eau est froide ! Ce sont les mêmes d'ailleurs, qu'il va falloir arracher une demi-heure après, car ils déclareront qu'elle est excellente !
Mais quelles sont ces masses noires qui s'avancent dans la mer ? Le nom du village, Arromanches, nous renseigne. Il a signifié l'espoir pour des milliers 'hommes. Nous avons sous les yeux les restes encore impressionnants du débarquement.
Arromanches |
Déviations, rues barrées, voies étroites, manœuvres, l'heure tourne...
Heureusement, les agents sont de braves gens ! A Bayeux, l'un d'eux nous prend en charge pour nous sortir du dédale ! Saint-Lô, Villedieu-les-Poêles, Avranches... noms rendus célèbres par les combats de la Libération... villes neuves aussi.
Très loin, dans la brume, quelqu'un a découvert "sa silhouette". Le voilà ! Nous approchons. Enfin, il est là, tout près... tel qu'on en a vu maintes fois l'image, se détachant superbe sur le ciel rouge du couchant.
Voici le camping du mont Saint-Michel. Vite à table ! Nos affamés font honneur au copieux repas préparé. Il est tard ! Faute de place, la direction du camping nous a placés dans des hôtels voisins...
Dès 6 h 30, l'agitation commence. Un soleil éclatant réveille les derniers dormeurs, et fait resplendir les vieilles pierres et les toits d'ardoises du mont tout proche.
Toilette, petit déjeuner au délicieux beurre normand, et nous voilà partis vers le but principal de notre voyage. Que d'étonnements et d'exclamations dans cette cité d'un autre âge livrée au mercantilisme !
La matinée est consacrée à la visite des musées. Les scènes reconstituées avec des personnages de cire, le périscope, la maison de Duguesclin intéressent vivement. Après la traditionnelle omelette, l'après-midi est occupé par le tour des remparts et surtout la visite de l'abbaye aux multiples escaliers, merveille d'un art que l'on voit se transformer et s'épanouir au fur et à mesure que l'on s'élève des salles souterraines jusqu'au cloitre et à l'église.
La journée se termine joyeusement autour des jeux du camping, mais la nuit est plutôt fraîche dans les bungalows de bois !
Mais à nouveau le soleil brille et il faut songer au départ. Nous allons jusque Granville, longer la côte de la presqu'île du Cotentin, accompagnés longtemps encore par la silhouette du mont. Voici Carolles et sa jolie petite plage encadrée de verdure. Il fait si doux qu'ils sont bien rares ceux qui ne se livrent pas aux plaisirs de l'eau.
Granville, où nous assistons au déchargement d'un bateau de pêche... Repas et achats à Villedieu-les-Poêles. Falaise et son château-fort... Avant Lisieux, nous nous arrêtons au haras du Cadran, dont une habitante d'Harly, qui s'y trouve en vacances, nous fait les honneurs. Nous y faisons la connaissance avec le crack Sicambre... et cidre du crû versé à profusion.
Un court arrêt à Lisieux, c'est la banlieue de Rouen avec ses raffineries de pétrole. Le jour baisse... Il nous laisse pourtant le loisir de visiter le centre historique de la ville-musée qui renaît de ses ruines.
Cette fois, voilà la nuit et les pancartes "Saint-Quentin". Les chants et les rires s'éteignent. On roule... Il est deux heures du matin quand paraissent les lumières de la capitale de la Haute-Picardie. Un hip-hip-hip encore ensommeillé à l'adresse de nos chauffeurs et c'est fini ! Mais quelle provision de souvenirs à raconter en attendant le voyage de l'an prochain, et quelle nouvelle ardeur à faire prospérer la coopérative scolaire qui permet cela !
Cartes postales : collection particulière
Heureusement, les agents sont de braves gens ! A Bayeux, l'un d'eux nous prend en charge pour nous sortir du dédale ! Saint-Lô, Villedieu-les-Poêles, Avranches... noms rendus célèbres par les combats de la Libération... villes neuves aussi.
Très loin, dans la brume, quelqu'un a découvert "sa silhouette". Le voilà ! Nous approchons. Enfin, il est là, tout près... tel qu'on en a vu maintes fois l'image, se détachant superbe sur le ciel rouge du couchant.
Voici le camping du mont Saint-Michel. Vite à table ! Nos affamés font honneur au copieux repas préparé. Il est tard ! Faute de place, la direction du camping nous a placés dans des hôtels voisins...
Dès 6 h 30, l'agitation commence. Un soleil éclatant réveille les derniers dormeurs, et fait resplendir les vieilles pierres et les toits d'ardoises du mont tout proche.
Toilette, petit déjeuner au délicieux beurre normand, et nous voilà partis vers le but principal de notre voyage. Que d'étonnements et d'exclamations dans cette cité d'un autre âge livrée au mercantilisme !
La matinée est consacrée à la visite des musées. Les scènes reconstituées avec des personnages de cire, le périscope, la maison de Duguesclin intéressent vivement. Après la traditionnelle omelette, l'après-midi est occupé par le tour des remparts et surtout la visite de l'abbaye aux multiples escaliers, merveille d'un art que l'on voit se transformer et s'épanouir au fur et à mesure que l'on s'élève des salles souterraines jusqu'au cloitre et à l'église.
La journée se termine joyeusement autour des jeux du camping, mais la nuit est plutôt fraîche dans les bungalows de bois !
Mais à nouveau le soleil brille et il faut songer au départ. Nous allons jusque Granville, longer la côte de la presqu'île du Cotentin, accompagnés longtemps encore par la silhouette du mont. Voici Carolles et sa jolie petite plage encadrée de verdure. Il fait si doux qu'ils sont bien rares ceux qui ne se livrent pas aux plaisirs de l'eau.
La plage de Carolles |
Granville, où nous assistons au déchargement d'un bateau de pêche... Repas et achats à Villedieu-les-Poêles. Falaise et son château-fort... Avant Lisieux, nous nous arrêtons au haras du Cadran, dont une habitante d'Harly, qui s'y trouve en vacances, nous fait les honneurs. Nous y faisons la connaissance avec le crack Sicambre... et cidre du crû versé à profusion.
Un court arrêt à Lisieux, c'est la banlieue de Rouen avec ses raffineries de pétrole. Le jour baisse... Il nous laisse pourtant le loisir de visiter le centre historique de la ville-musée qui renaît de ses ruines.
Cette fois, voilà la nuit et les pancartes "Saint-Quentin". Les chants et les rires s'éteignent. On roule... Il est deux heures du matin quand paraissent les lumières de la capitale de la Haute-Picardie. Un hip-hip-hip encore ensommeillé à l'adresse de nos chauffeurs et c'est fini ! Mais quelle provision de souvenirs à raconter en attendant le voyage de l'an prochain, et quelle nouvelle ardeur à faire prospérer la coopérative scolaire qui permet cela !
Cartes postales : collection particulière
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire