Ce mardi, à la médiathèque de Saint-Quentin, je consultais la collection de l'Aisne nouvelle pour l'année 1946. Un lecteur s'arrête à ma hauteur et jette un œil sur la page que je photographiais et m'adresse la parole : "Charlot la Terreur, c'est un parent éloigné, c'était un vrai salaud !".
Les quelques fois où j'ai entendu parler de ce Charlot la Terreur, c'était le même qualificatif qui revenait ; "salaud".
Le blog de la commune, au travers d'un récit de Raymond Bazin, a déjà mentionné ce Charles Meurice surnommé Charlot la Terreur.
Aujourd'hui, c'est le procès de cet individu que le blog va évoquer en reprenant les articles de l'Aisne nouvelle qui lui ont été consacrés.
Les débats de l'affaire dite de la Gestapo de Saint-Quentin ont commencé mardi devant la Cour de Justice de la Somme à Amiens, sous la présidence de M. Pierson ; l'accusation est soutenue par M. le commisaire du gouverneent Chevannes.
Le tirage au sort a voulu que dans les quatre jurés figurent trois femmes.
La robe rouge du président Pierson tranche violemment sur la vêture de ces femmes qui portent toujours le deuil d'êtres chers dont la mort fut l’œuvre des Boches.
Les sept accusés
Sept accusés sont sur la sellette : le fameux Meurice Charles, dit "Charlot la Terreur", 41 ans de Saint-Quentin ; sa femme, née Georgette Cochet, 33 ans ; la soeur de celle-ci, Louise Cochet, femme Faret, 27 ans ; Fiefvet André, 45 ans, cultivateur à Morcourt ; Fergloutte Albert, 55 ans, laitier à Morcourt ; la femme Victorine Gras, née Servais, 49 ans de Saint-Quentin ; Misery André, 23 ans, ancien inspecteur de police Saint-Quentin.
Les défenseurs
Au banc de la défense ont pris place : Me Beauvais et Me Fagneux pour Fiefvet ; Me Blanchot, pour Misery et la femme Faret ; Me Decottignies et Me Semal, pour Charlot et sa femme ; Me Robert Lenain pour Fergloutte ; Me Beauvais défend également la femme Gras.
Face au commissaire du gouvernement
Après la lecture de l'exposé du Commissaire du gouvernement qui retrace, par le détail, l'ensemble des faits relevés contre les accusés et la part que chacun y a prise - dénonciations et arrestations - après l'appel des témoins, réduits à une centaine, le Président a commencé l'interrogatoire.
Le plus marquant des accusés est, à coup sûr, Meurice qui apparaît toujours sous les traits de la fripouille qu'il fut. Il semble vouloir donner l'impression qu'il est très maître de lui, appuyant de coups de g..... - on nous pardonnera l'expression mais elle correspond si bien à la réalité - la moindre de ses paroles ; du geste aussi... Et Dieu sait s'il est prolixe !
Les autres ont assez piteuse mine surtout les deux sœurs Cochet ; Fergloutte est amorphe et la femme Gras insignifiante. Fiefvet rougit comme une première communiante lorsque Charlot et sa femme lui rappellent qu'ils étaient au mieux avec lui et baisse la tête lorsque les mêmes affirment que Mlle Koenig, l'éminence grise de la Gestapo, espionne d'envergure, qui sera entendue au cours des débats, étaient reçue régulièrement chez lui.
Le jeune Misery, lui, se défend énergiquement d'avoir été un agent de la Gestapo et d'avoir été subventionné par celle-ci.
(à suivre)
L'Aisne nouvelle du 7mars 1946 - Fonds local de la médiathèque de Saint-Quentin |
Le tirage au sort a voulu que dans les quatre jurés figurent trois femmes.
La robe rouge du président Pierson tranche violemment sur la vêture de ces femmes qui portent toujours le deuil d'êtres chers dont la mort fut l’œuvre des Boches.
Les sept accusés
Sept accusés sont sur la sellette : le fameux Meurice Charles, dit "Charlot la Terreur", 41 ans de Saint-Quentin ; sa femme, née Georgette Cochet, 33 ans ; la soeur de celle-ci, Louise Cochet, femme Faret, 27 ans ; Fiefvet André, 45 ans, cultivateur à Morcourt ; Fergloutte Albert, 55 ans, laitier à Morcourt ; la femme Victorine Gras, née Servais, 49 ans de Saint-Quentin ; Misery André, 23 ans, ancien inspecteur de police Saint-Quentin.
Les défenseurs
Au banc de la défense ont pris place : Me Beauvais et Me Fagneux pour Fiefvet ; Me Blanchot, pour Misery et la femme Faret ; Me Decottignies et Me Semal, pour Charlot et sa femme ; Me Robert Lenain pour Fergloutte ; Me Beauvais défend également la femme Gras.
Face au commissaire du gouvernement
Après la lecture de l'exposé du Commissaire du gouvernement qui retrace, par le détail, l'ensemble des faits relevés contre les accusés et la part que chacun y a prise - dénonciations et arrestations - après l'appel des témoins, réduits à une centaine, le Président a commencé l'interrogatoire.
Le plus marquant des accusés est, à coup sûr, Meurice qui apparaît toujours sous les traits de la fripouille qu'il fut. Il semble vouloir donner l'impression qu'il est très maître de lui, appuyant de coups de g..... - on nous pardonnera l'expression mais elle correspond si bien à la réalité - la moindre de ses paroles ; du geste aussi... Et Dieu sait s'il est prolixe !
Les autres ont assez piteuse mine surtout les deux sœurs Cochet ; Fergloutte est amorphe et la femme Gras insignifiante. Fiefvet rougit comme une première communiante lorsque Charlot et sa femme lui rappellent qu'ils étaient au mieux avec lui et baisse la tête lorsque les mêmes affirment que Mlle Koenig, l'éminence grise de la Gestapo, espionne d'envergure, qui sera entendue au cours des débats, étaient reçue régulièrement chez lui.
Le jeune Misery, lui, se défend énergiquement d'avoir été un agent de la Gestapo et d'avoir été subventionné par celle-ci.
(à suivre)
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