Ces interrogatoires ont occupé toutes les heures de l'après-midi, aucun fait capital n'en est sorti et il faut attendre sans aucun doute le défilé des témoins cités par l'accusation.
Les accusés ont, en effet, contesté avec plus ou moins de vigueur, ce qu'on leur reproche ou ils ont fourni, à ce sujet, des explications qu'ils voudraient convaincantes. A certains moments ils ont rejeté l'un sur l'autre la responsabilité de tel ou tel fait qu'évoquait le Président.
Les arrestations de Morcourt et du Moulin Brûlé ont été les seuls passages intéressants de cette rétrospective avec le bref rappel des deux attentats dont Meurice fut l'objet ; il fut, on le sait, grièvement blessé lors du deuxième. "La rumeur publique m'accusait d'avoir "fait" toutes les arrestations", dit Charlot.
L'interrogatoire a pris fin après que le Président eût énuméré des griefs plus particuliers à l'encontre de Fergloutte et de Fiefvet.
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Quelques moments de l'interrogatoire
Voici dans l'ordre des débats des extraits de l'interrogatoire :
- Est-il exact qu'un nommé Faret ait été dénoncé par le couple Meurice et Cochet Louise, comme devant rejoindre un maquis et que ses papiers furent portés par Meurice au capitaine Bauckloh, au S.D. ?
Charlot la Terreur n'est pas d'accord avec sa belle-sœur à ce sujet et il veut que chacun prenne ses responsabilités ! Un fait est certain ; Faret fut condamné par les Boches à huit mois de prison et en sortant il pardonna si bien à sa dénonciatrice (Louise Cochet) qu'il l'épousa !
Passons rapidement sur les dénégations de la femme Gras qui ne veut pas avoir dénoncé ses deux voisins qu'elle accusait de communisme et sur les explications du jeune Misery qui affirme que s'il quêta des renseignements sur un nommé Caron, ce fut pour rendre service à un futur collègue de la police, chargé d'une enquête.
On en arrive rapidement à la discussion des arrestations de garde-voies à Morcourt. Fiefvet et "Charlot la Terreur" commencent à s'opposer et celui-ci laisse entendre que Fiefvet - le bourgmestre - était très bien avec les Allemands.
- Je ne faisais, dans mes rapports avec eux, que mon devoir de maire, déclare Fiefvet.
Les arrestations du Moulin-Brûlé ? Meurice en a accusé Misery, mais aujourd'hui il n'en est plus aussi convaincu.
Une autre accusation de Meurice : contre Fiefvet qui a conseillé aux Boches d'arrêter Mme Duverget dont le mari avait été raflé avec une douzaine d'autres au Moulin-Brûlé.
Fergloutte, Fiefvet, Misery auraient trempé dans ce beau coup de filet mais impossible de faire la lumière à ce sujet.
L'arrestation du député, Marcel Bugain
Voici maintenant qu'il est question de l'arrestation de M. Bugain, le député et le Président rappelle à Meurice qu'il avait un jour chargé le fils Gras de porter une lettre à la Gestapo. L'autre ouvrit la lettre et lut qu'il s'agissait d'une dénonciation contre le député socialiste. Tout le monde connut l'histoire, du coup "Charlot la Terreur" hausse les épaules :
- Si vous croyez tout ce qu'a raconté le fils Gras, il ne valait pas mieux que nous. J'ai, au contraire, prévenu M. Bugain de ce qu'on allait faire contre lui.
Mais comment savait-il cela, "Charlot" ? On en revient aux rafles massives de garde-voies à Morcourt où les sabotages se succèdent. Meurisse a été embauché par Fiefvet - le bourgmestre - puis il est devenu le chef des garde-voies et depuis ce jour les arrestations se multiplient... aussitôt après les attentats.
Meurice n'est pas plus responsable de ces "opérations" que Misery ne l'est de l'arrestation de son "ami" Renty par exemple qu'il savait être de la Résistance. Et n'accuse pas Fiefvet, certes, et celui-ci donne son accord à ce sujet en ajoutant : " je ne sais rien de cela. "
Jusqu'ici il n'a guère été question de Fergloutte qui paraît étranger à la discussion mais il se réveille soudain quand il est question d'une certaine lettre qu'il adressa au Procureur de la République pour protester contre les graffiti injurieux et les croix gammées dont étaient ornés les murs de sa maison.
- Si on ne sévit pas, les Allemands seront alertés, écrivait-il.
Eh bien il n'a jamais écrit cette lettre.
Les arrestations de la cité Ducret sont-elles le fait de Meurice ou de Fiefvet ?
Le premier hausse les épaules, le deuxième fait un signe de dénégation et pour prouver son innocence, "Charlot la Terreur" évoque le temps où il se chamaillait avec ces gens-là .... en politique.
Le Président : Pourtant l'opinion publique vous considérait si bien comme un agent de la Gestapo que vous avez été abattu.
L'accusé : Naturellement la rumeur publique racontait que je "faisais" toutes les arrestations.
Des faits de ""moindre" importance sont ensuite reprochés à Fergloutte qui se serait vanté de ses relations avec la Kommandanture et aurait annoncé l'arrestation de deux communistes avec lesquels il avait eu une discussion ainsi qu'à Fiefvet qui aurait exagéré la superficie des terres d'une voisine que les Allemands taxèrent d'une amende de 100.000 francs pour en avoir déclaré une moindre.
Exagérations que tout cela, répondent ou à peu près les accusés.
L'interrogatoire est terminé et les premiers témoins viennent à la barre.
(à suivre)
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