vendredi 30 décembre 2016

Triste besogne

Le sous-préfet d'Essigny-le-Petit

Il y a presque 4 ans "le blog d'Essigny-le-Petit" vous parlait du citoyen Ballet en termes fort peu élogieux au travers d'un  extrait de presse

"J'avais vu Ballet, une fois ; puis un Saint-Quentinois, dont j'avais pu apprécier l'impartialité m'avait dit : Ballet ? une nullité ; on l'appelle le Sous-Préfet d'Essigny-le-Petit.
C'était bien ça.
A partir de ce jour, il fut pour moi, le distingué et sympathique M. Ballet, un ennemi tel qu'on les désirerait tous, s'il était toujours possible de les choisir, pas plus dangereux, qu'ils prennent leur mot d'ordre à la Préfecture, à la sacristie ou dans les profondeurs de leur inépuisable bêtise. Et M. Ballet est toujours resté tel à mes yeux : l'ennemi dont on s'occupe lorsqu'on a pas une autre distraction, ou bien lorsqu'on veut se payer quelques minutes de facile psychologie. M. Ballet, c'est le bœuf qui fait le beau dans un magasin de porcelaine."
 
Extrait de "L'Égalité de Saint-Quentin", organe officiel de l'Union socialiste de Saint-Quentin puis Organe solidariste collectiviste du 8 mai 1909

 

Triste besogne


Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne de 1913 n'en dresse pas un portrait plus flatteur sous le titre "Triste besogne".


Le citoyen Ballet, d'Essigny-le-Petit, que beaucoup de gens croyaient mort, se rappelle à l'attention du public. Dans une lettre qu'il envoie au "Journal d Saint-Quentin", il revendique pour lui seul la responsabilité des troubles qui ont  marqué, en juillet 1906, la manifestation des sociétés de secours mutuels.
"Le citoyen Ringuier, écrit-il, qui avait dû partir en voyage pour un cas urgent, n'était pas à Saint-Quentin le jour de la manifestation et c'est moi qui l'ai organisée".
Il est des gens qui cachent leurs mauvaises actions ; il en est d'autres qui s'en glorifient. M. Ballet fait partie de ces derniers. Il en voulait, lui et son ami Ringuier, à M. Doumer. Et pour assouvir quelque basse rancune, feu Ballet a ameuté les socialistes contre de paisibles citoyens.
Quelle bassesse d'esprit, alliée à la méchanceté de cœur, dirait Maurice Barrès.


Extrait du "Guetteur de  Saint-Quentin et de l'Aisne - septembre 1913 - B.M. de Saint-Quentin



Élu essignyacois


Ballet n'en est pas moins un élu essignyacois  : il sera réélu conseiller municipal sous l'étiquette "socialiste unifié" lors du renouvellement général des conseils municipaux de 1912. Retrouvez le résultat de ces municipales ici



Candidat à la députation


Le blog d'Essigny-le-Petit le 2 avril 2015 en parlait sous le titre :
Législatives de 1914 : un candidat d'Essigny

En 1914, le département de l'Aisne était représenté par 8 députés à l’Assemblée nationale.
Un Essignyacois était candidat dans la 2nde circonscription de Vervins pour cette  XIème législature en 1914.
Socialiste unifié, M. Ballet, rentier à Essigny-le-Petit, était le seul opposant à M. Hauet, radical, député sortant, conseiller général et industriel.

Hauet fut réélu dès le 1er tour le 26 avril 1914 par 8068 voix contre 2282 à l'Essignyacois.

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