jeudi 26 janvier 2017

Fontaine-Uterte : un instituteur condamné à 12 ans de travaux forcés.

Dans les bibliothèques, aux archives comme sur la toile, je parcours de nombreux documents à la recherche d'infos, d'anecdotes,... sur Essigny et sur les communes voisines. Ce que vous retrouvez régulièrement sur ce blog.

Je relève également tout ce qui concerne les instituteurs et en général tous les enseignants du département. Ce que vous pourrez trouver sur le site de Généalogie Aisne dans la rubrique métiers de ce site. Il est à noter que la notion de vie privée n'avait pas le même sens que maintenant.



Je vois mal la presse actuelle diffuser de telles informations.

Parfois, mes deux thèmes de recherche se recoupent comme l'indique le titre de cet article.

Cet article trouvé dans un journal reprend un article paru dans le Journal de Provins du 21 mai 1879.

Enseignement laïque

On lit dans le Journal de Provins du 21 mai :

COUR D'ASSISES DE L'AISNE

La dernière (affaire, ndlr) est sans contredit la plus triste affaire de cette session amène sur les bancs de la cour d'assises le nommé ARNAUD Émile, instituteur public à Chivres, canton de Vailly, arrondissement de Soissons, né à Lhuys le 15 octobre 1849.
Ce malheureux, qui est marié et père d'un enfant, est accusé d'attentats à la pudeur sur 23 jeunes filles dont il était l'instituteur et qui étaient, au moment où les faits relevés à sa charge se seraient passés, âgées de moins de 13 ans.

Arnaud a été successivement instituteur communal à Samoussy, à Fontaine-Uterte, à Ancienville et en dernier lieu à Chivres.

Sur ces 23 attentats, 2 auraient été commis au mois d'octobre 1869, à Samoussy ; 7 à Fontaine-Uterte, de 1872 à 1874 ; 3 à Ancienville, de 1874 à septembre 1875 ; et les 11 derniers à Chivres, de septembre 1875 à novembre 1878.

Aussitôt après la lecture de l'acte d'accusation, M. le substitut Japiot conclut à ce que les débats aient lieu à huis-clos. Le prétoire est en conséquence évacué par le nombreux public qui a écouté l'acgte d'accusation.

M. le substitut Japiot occupe le fauteuil du ministère public.
Maître de Grilleau présente la défense.

Quand le public a été admis dans la salle des assises, M. le président L'Eleu de la Simone, qui a dirigé avec tant de méthode et d'impartialité les travaux de cette longue session, a résumé brièvement les moyens de l'accusation et de la défense.
Le jury a rapporté un verdict affirmatif pur et simple de culpabilité.
Arnaud a été condamné à douze années de travaux forcés, sans surveillance.


Sources : Le Guetteur de Saint-Quentin- 1888 - B.M. Saint-Quentin

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