Le long reportage sur la Somme est donc extrait de cette revue :
Ici point de rocailles superposées,
romantiques armatures pour cascades où viennent rêver les poètes, point
de cailloux ou de pierre moussues, encore moins de grottes mystérieuses ;
rien de la mise en scène que notre imagination, nourrie de littérature,
serait en droit d'attendre...
De l'un des rebords de la cuvette qui
contient l'eau claire, d'une fente de cette terre grasse, parmi les
racines, les tiges folles, les branches, paraît, à la lumière grise de
notre ciel, le fleuve qui, se frayant paisiblement un chemin parmi nos
champs, ira sans hâte, sans orgueil, mais sans crainte vers la mer, les
horizons infinis.
La voici donc, dès sa naissance, bonne paysanne,
ouvrière de la ferme.
Matin et soit, les animaux viennent boire de son eau vive. Leurs sabots laissent des empreintes sur le fond et déplacent les lignes du joli tableau que composent, sur le miroir, la ferme et les arbres qui l'ombragent.
Cliché de L. Lorgnier |
Que d'autres raillent ou dédaignent cette rustique image, ce mélange de poésie et de prosaïsme. Ce décor eût enchanté Virgile. Il parle un langage touchant à nos âmes picardes.
Cliché de C. de Santeul |
La Somme, après avoir quitté la ferme voisine de sa source...
A suivre
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