vendredi 17 février 2017

La police est bon enfant à Lesdins


Lu dans le Journal de Saint-Quentin en 1908

 LESDINS
On nous écrit :
"Nous sommes à Lesdins en pleine forêt de Bondy (*) ; et vraiment la police régionale ne fait rien pour nous venir en aide.
La semaine dernière encore éclate un incendie à un bout du village, et à l'autre on vole au même moment. (Le cinquième incendie depuis peu dans la même maison).
C'est très joli, quand on pense qu'à tout instant, il suffit du caprice d'un voleur pour venir vous dévaliser, démolir les enceintes, les murs, saccager, piller, incendier, et rien à dire ni à faire... que de laisser faire.
La police a tant à surveiller sur les routes, les plaques de vélo et les lanternes de voitures qu'elle ne peut s'occuper de traquer ces malfaiteurs, pour la sécurité des contribuables, qui, pourtant, payent assez pour cela.
Nos incendiaires et voleurs peuvent vivre en paix à Lesdins ; la police est bon enfant et n'a pas le temps de s'occuper d'eux."

(*) L'ancienne forêt de Bondy avait une très mauvaise réputation, liée notamment à la présence légendaire de nombreux brigands. Childéric II, petit-fils de Dagobert, roi d'Austrasie y aurait été assassiné en 675.


Quelques jours plus tard, dans la presse, plusieurs vols à Lesdins sont de nouveau relatés.


LESDINS
Clapiers et poulaillers dévalisés -
M. Racine, manouvrier à Lesdins, avait dans son clapier, un lapin qu'il engraissait en vue de faire un bon civet. Hélas ! adieu le civet. Un voleur est venu la nuit, qui a mis Jeannot Lapin, dans son sac et s'en est allé sans être connu. Une enquête est ouverte.

La chasse au voleur -
Un autre habitant de Lesdins a vu lui aussi son clapier dévalisé. Mais, cette fois il s'en est fallu de peu que le voleur ne fût pris.
Une des nuits dernières, M. Letac Alphonse, cultivateur à Lesdins, entendant du bruit du côté de son poulialler se leva avec son domestique, et s'armant de son fusil, tira deux cops à blanc dans sa cour.
Il entendit alors un individu s'enfouir du poulailler. Il remit une cartouche dans son fusil et à nouveau déchargea l'arme.
Après quoi, il se rendit à son poulailler où il constata la disparition de dix poules.
Sur sa plainte, les gendarmes ont fait des recherches ^pour découvrir l'auteur du vol. Mais ces recherches sont malheureusement restées vaines.

Remaucourt n'est pas épargné comme l'écrit le Journal de Saint-Quentin

REMAUCOURT
Vol -
Dans la  nuit du 25 janvier au 26, des malfaiteurs restés inconnus, malheureusement, après avoir brisé la fermeture de la porte d'un bâtiment ont enlevé dix lapins et seize poules. Les recherches faites pour retrouver les malandrins n'ont donné jusqu'ici aucun résultat.


Sources :
Le Journal de Saint-Quentin - janvier et février 1908 - Bibliothèque municipale de Saint-Quentin
Encyclopédie en ligne Wikipedia

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