Déniché dans un numéro de mars 1913 du journal "Le Guetteur de Saint-Quentin et de l'Aisne", cette devinette aux allures de calembour :
L'histoire et les histoires du "village des Ballonnistes" et de bourgs voisins (Fonsomme, Croix-Fonsomme,...)
lundi 30 octobre 2017
samedi 28 octobre 2017
J'ai réussi à avoir aussi un peu de beurre....
"Pénurie de beurre", les radios en parlent, les télés le montrent, les journaux l'écrivent.
Vrai ou faux ?
Les consommateurs stockent et la pénurie s'installe.
Pour les carburants, c'est la même chose. Il y a quelques semaines encore, des jerrycans de 20 litres sortaient des coffres et faisaient leur apparition dans les stations-services. Le gazole en bidons de 20 litres en octobre, ce n'est sans doute pas pour les tondeuses à gazon.
Une carte postale trouvée sur la toile évoque des pénuries d'une autre époque. Écrite le 15 mai 1943, elle évoque les difficultés d'approvisionnement de l'époque, le troc, l'envoi de colis "familiaux"... un "marché gris", toléré et tolérable.
Gisèle, une Essignyacoise écrit à ses oncle et tante qui habitent Paris.
"Maman vous remercie pour le savon qui est bien arrivé aussi."
"Je ne vous expédie plus rien ces jours-ci".
"J'ai réussi à avoir aussi un peu de beurre, chose extrêmement difficile en ce moment. Je vous apporterai le plus de ravitaillement possible"
Qui est Gisèle qui a écrit cette carte ?
Elle parle de sa mère et de son beau-père.
Elle dit également qu'elle a grossi de 2,5 kg. Était-elle enceinte ?
La seul Gisèle inscrite sur le recensement précédant la guerre 39-45 est Gisèle Vilcocq, l'épouse de l'instituteur du village.
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Qui est Gisèle qui a écrit cette carte ?
Elle parle de sa mère et de son beau-père.
Elle dit également qu'elle a grossi de 2,5 kg. Était-elle enceinte ?
La seul Gisèle inscrite sur le recensement précédant la guerre 39-45 est Gisèle Vilcocq, l'épouse de l'instituteur du village.
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Collection jphb
Zoom sur le groupe d'enfants
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vendredi 27 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (9)
Après Lesdins, on trouve Omissy à gauche de la route du Cateau à Saint-Quentin, sur le canal et la rive droite de la Somme. C'est un ancien et intéressant petit village situé à 5 kilomètres au nord de Saint-Quentin. Il faisait autrefois partie de la généralité d'Amiens, des bailliage et élection de Saint-Quentin et du diocès de Noyon.
Omissy est cité dans des documents du IXème siècle. En l'année 1045, Othon, comte du Vermandois, donna l'église de ce village à l'abbaye de Saint-Prix. Il portait alors le nom d'Ulmiceium, et plus tard....
[suit une liste des différents noms du lieu]
Brocourt, dépendance d'Omissy, s'écrivait ...
[suit une liste des différents noms du lieu]
On a conservé les noms de deux seigneurs de Brocourt
[suivent les noms de deux seigneurs du lieu]
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* *
Les seigneurs connus d'Omissy sont les suivants :
[suit une liste de différents seigneurs du lieu, parmi lesquels]
...en 1397, Philippe de Berls fut mayeur de Saint-Quentin ; en 1590, Richard Archibald, qui fut, paraît-il seigneur de Dromerd en Écosse, d'après ce que rapporte Melleville ;.....
Au mois de juillet 1795 [1793 ?], un incendie éclata à Omissy et détruisit une grande partie de ce village.
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Extrait d'une monographie de la commune datant de 1884 par M. Bouderlique, instituteur |
En quittant Omissy, on traverse le canal de la Somme, et l'on arrive aussitôt à Morcourt pour reprendre la route que j'ai indiquée au début de cette promenade.
Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, 13T337
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
Charles Poëtte décrira une autre promenade passant à Essigny, Fontaine-Uterte... Vous découvrirez alors un aspect qui vous est sans doute inconnu d'Essigny.
mercredi 25 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (8)
En quittant Remaucourt, on arrive presqu'aussitôt à Lesdins.
On passe tout près de la belle propriété de M. E. de Chauvenet, notre vénérable concitoyen, ancien président du Tribunal civil de Saint-Quentin, et l'on se trouve dans le milieu du village. On voit là une belle église, et un peu plus loin les écoles de garçons et de filles.
[Une école modèle]
L'école de garçons avec mairie pourrait servir de modèle pour tous les édifices de ce genre. C'est un petit monument qui fait honneur aux habitants de Lesdins.
L'école de filles est un peu plus loin, sur la rue-route qui conduit au canal et à Saint-Quentin. J'ai visité ces deux écoles, il y a quelques années, en qualité de délégué cantonal, avec mon regretté colègue, M. Ch. Quérette, et j'ai constaté qu'elles étaient toujours parfaitement bien tenues, ainsi que celle de Remaucourt, que j'avais visitée précédemment.
Lesdins est situé aussi sur la rive droite de la Somme. Dans les jours d'hivers, on trouve quelquefois dans les fossés qui avoisinent ce village, et où coulent les eaux de cette rivière, des canards sauvages, et d'autres oiseaux de l'ordre des palmipèdes. Je conserve toujours avec soin un magnifique héon pris dans ces fossés et dont un de mes amis de l'endroit m'a fait cadeau, il y quelques années déjà.
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* *
De même que pour Remaucourt, on prétend que Lesdins a été fondé vers le XIIème siècle par les chanoines de Cambrai.
Le premier des seigneurs connu de ce village est un nommé Raoul de Lesdins qui vivait en l'an 1110.
[Suivent les noms de différents seigneurs du lieu]
On cite quatre fiefs qui se trouvaient autrefois sur le territoire de Lesdins, et dont chacun avait ses seigneurs particuliers. Il y avait le fief Récourt, le fief de Calais et Cauvigny, et le fief de la Tour-aux-Oies. M. Paporet de Vaux était en 1789 le seigneur de ce fief.
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La population de Lesdins est aujourd'hui de 698 habitants. En 1698, elle était de 196 habitants, et de 665 en 1860.
[suit une liste des différents noms du lieu]
[Un hôpital à Lesdins]
Du testament de Mathieu de Parpeville, en l'année 1248, il résulte qu'il y avait alors un hôpital à Lesdins.
La seigneurie relevait autrefois, d'après M. Matton, de Fonsommes et de la châtellenie de Saint-Quentin.
On sait que les eaux de l'Oise amenées par la rigole sont versées dans le canal de St-Quentin à Lesdins.
On trouve aujourd'hui à Lesdins, tout près du canal, une des gares du chemin de fer d'intérêt local du Catelet à Saint-Quentin.
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Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
A suivre
lundi 23 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (7)
On suit la route vers Saint-Quentin sur un mauvais pavé, et l'on arrive bientôt à la belle ferme de Bellecour, construite en 1839, et à laquelle son propriétaire, M. Carlier, a donné un renom si mérité.
De là, un chemin carrossable vous conduit à Remaucourt. L'église et son beau clocher, de construction moderne, apparaissent bientôt devant vous.
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Milieu du XXème siècle |
De là, un chemin carrossable vous conduit à Remaucourt. L'église et son beau clocher, de construction moderne, apparaissent bientôt devant vous.
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Remaucourt est un modeste village bâti sur la rive droite de la Somme et tout près de la rigole du canal de Saint-Quentin. En 1698, sa population était de 180 habitants ; de 368 en 1860. Elle s'élève aujourd'hui à 400. C'est un des rares villages de nos environs, avec Lesdins, qui n'ont pas vu le nombre de leurs habitants diminuer dans ces dernières années.
Il y a sur le territoire de Remaucourt une dépendance ou ferme du nom du Tilloy.
Tilloy a appartenu autrefois successivement à l'abbaye de Vicoigne et à l'abbaye de Vermand.
[Suit une liste de plusieurs noms portés par le Tilloy au fil du temps]
Suivant Melleville, le Tilloy aurait formé jadis une paroisse particulière dont l'abbaye d'Isle nommait le curé.
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La superficie du territoire de Remaucourt est de 636 hectares.
Ce village est cité dans des divers documents anciens.
[Suit une liste de plusieurs noms portés par Remaucourt au fil du temps]
Remaucourt dépendait aussi autrefois de l'intendance d'Amiens, des bailliage et élection de Saint-Quentin et du diocèse de Noyon.
"On prétend, dit Melleville, que ce village aurait été bâti vers le XIIème siècle par de chanoines de Cambrai, qui possédaient le territoire de Thorigny dont celui de Remaucourt faisait alors partie. Mais nous connaissons un acte de l'an 1040 où il est déjà question de cette localité, et il est certain qu'au XIIème siècle elle appartenait à Godefroi, puiné des seigneurs de Guise, puisqu'il l'a donné, en 1163, à l'abbaye de Longpont, pour une redevance annuelle de 10 muids de froment à la mesure de Saint-Quentin."
[Suit une liste de plusieurs seigneurs de Remaucourt au fil du temps]
Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
A suivre
samedi 21 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (6)
De Croix-Fonsommes pour retourner à Saint-Quentin par un autre chemin que celui qui passe aux sources de la Somme, on prend la route qui traverse le chemin de fer du Nord et qui conduit à Sequehart. On rencontre bientôt une petite vallée très bien cultivée, et l'on voit devant soi, vers le nord-ouest, Fontaine-Uterte, sur un mamelon situé à gauche de la route du Cateau en allant vers Saint-Quentin.
Il y a là une belle propriété qui appartenait sans doute autrefois aux seigneurs de l'endroit.
[suit une liste des différents seigneurs du lieu]
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Le château de Fontaine-Uterte au début du XXème siècle |
Il est question de Fontaine-Uterte dans le cartulaire de l'abbaye d'Homblières, année 1168. On écrivait alors Fontanis-in-Colle, Fontanis-in-declivio.
[suit une liste des différents noms du lieu]
Suivant Melleville, Fontaine-Uterte tirerait son nom des sources d'eau vive qui sortaient autrefois de terre au milieu du village. Nous croyons qu'il se trompe. Les différentes dénominations données à ce village indiquent qu'elles résultent de sa position sur une éminence, un tertre, une colline.
La seigneurie relevait autrefois de Bohain et de Thorigny.
Ce village faisait partie autrefois de l'intendance d'Amiens, des bailliage et élection de Saint-Quentin et du diocèse de Noyon. En 1698, sa population était de 104 habitants, en 1800, de 350 ; elle est aujourd'hui de 247.
La superficie de son territoire est de 577 hectares.
Ajoutons que Fontaine-Uterte est la patrie de Pierre de Fontaine, auteur des Us et Coutumes de la France et du Vermandois, ouvrage écrit au commencement du XIIIème siècle et dédié à la reine Blanche sous le titre de Li livre de la Reyne. Pierre de Fontaine fut historien et maître de requêtes du roi Saint Louis.
Il s'agit de la famille des seigneurs de « Fontaine » ou « Fontaines », c'est-à-dire Fontaine-sur-Somme, entre Abbeville et Amiens.]
Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Gallica, Bibliothèque nationale de France
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
A suivre
jeudi 19 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (5)
De Fervaques on va à Croix-Fonsommes, en suivant la route qui passe tout près des sources de la Somme, et en face de la ferme.
On arrive bientôt à ce village après avoir traversé la rigole où coule l'eau de l'Oise qui va alimenter le canal de Saint-Quentin à Lesdins.
Cette rigole est bordée de peupliers. Seulement beaucoup de ces arbres, toujours beaux tant qu'ils conservent leur vigueur, sont morts et présentent le plus triste aspect. Ils sont chétifs, décharnés, et on s'étonne qu'ils ne soient pas encore remplacés.
Croix-Fonsomme est aussi un beau village ayant actuellement une population de 503 habitants. Son église est ancienne. Le clocher un peu courbé semble se pencher pour saluer les trains qui passent sur le chemin de fer du Nord tout près du village.
Croix-Fonsommes faisait autrefois partie de l'ancien Vermandois, de l'intendance d'Amiens, des baillage et élection de Saint-Quentin et du diocèse de Noyon. Il fait partie aujourd'hui du canton de Bohain. En 1698, sa population était de 144 habitants, et de 5261 en 1860. La superficie de son territoire st de 943 hectares.
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La mairie avant 1914 |
Ce village doit son nom au voisinage des sources de la Somme. Son territoire appartenait autrefois en grande partie au chapitre de Saint-Quentin qui le donna plus tard à l'abbaye de Saint-Foillans-de-Roeux dans le Hainaut.
Melleville dit qu'en 1826, lors de la construction de la rigole du canal, on découvrit de nombreux vestiges de constructions en grès et de tombes en pierre provenant d'une ancienne maison de Templiers.
La seigneurie appartenait au chapitre de Saint-Quentin.
[Suivent différents noms portés par la commune au fil du temps]
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Méricourt est un hameau très ancien dépendant de Croix-Fonsommes. Il en est question dès l'année 977, dans une lettre du pape Jean XII. On l'appelait alors Merulficurtis. En 1203, il est signalé en ces termes dans un document de l'époque : In territorio de Meurincourt. En 1225 et 1226, il est cité dans le cartulaire de l'abbaye de Fervaques sous les noms de : Mérincort et de Morincort. On l'a appelé aussi Mélicourt.
La seigneurie relevait de la châtellenie de Saint-Quentin. Ce hameau a appartenu aussi à l'abbaye d'Homblières.
[Suivent les noms de différents seigneurs de Méricourt]
Il y a 80 ans, on comptait 8 ménages seulement à Méricourt.
L'emplacement du château des seigneurs de Méricourt se remarque encore très bien aujourd'hui.
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Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
Société académique de Saint-Quentin
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
A suivre
mardi 17 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (4)
L'ancienne abbaye de Fervaques se trouvait tout près des sources de la Somme. On voit aujourd'hui sur son emplacement une ferme importante dont l'entrée est à une trentaine de mètres seulement de l'endroit où les sources laissent échapper leurs eaux.
[Suivent différents noms portés par ce lieu au fil du temps]
Dans le cartulaire de l'abbaye de Fervacques qui se trouve dans les archives du département de l'Aisne, on lit ce qui suit :
"Fervacque, anciennement nommé Favarchque, est situé au comté de Vermandois, ressort de Sainct-Quentin, une lieue des pays de Cambresis entre le village de Croix et Fonsommes ; ces pourquoi les religieuses anciennement estoient appelées les religieuses de Fonsommes. La maison est située dans ung vallon avant l'estang qui borne une partie de la maison ; le dict estang prenant son accroissement des fontaines qui sont dans l'abbaye, proche la place nommée le Pont-de-Cambray, rt le dict estang avec les fontaines fot l'origine de la rivière Somme. Le dict lieu semble être appelésFervacques (a Ferventibus aquis) à cause des eaues qui sont fréquentes et qui semblent bouillonner."
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Dans son histoire de l'abbaye de Fervacques, l'abbé Poquet a reproduit, d'après la Gallia Christiana, l'acte de donation de René et de femme Elisabeth, en faveur de l'abbaye.
On dit qu'il ne reste plus que de faibles vestiges et quelques souterrains de cet antique monastère dans lequel on trouvait avec l'église, le cloître, la salle capitulaire, le réfectoire, le chauffoir, la cuisine, les doctoirs, l'infirmerie, le noviciat, les écoles, le pensionnat, tous les bâtiments nécessaires pour les approvisionnements, pour les ateliers des divers corps d'état, des écuries, des basses-cours, des granges, et des jardins dans lesquels on récoltait des légumes et des fruits pour l'établissement.
[Suit une liste des différentes possessions de l'abbaye]
Cette communauté religieuse eut beaucoup à souffrir des guerres qui désolèrent autrefois nos contrées. L'abbaye fut saccagée en 1395 par les troupes du duc d'Anjou et en 1532, les Espagnols s'en emparèrent et chassèrent les religieuses. Elles y revinrent en 1634. Mais les Espagnols ayant envahi de nouveau le pays, les religieuses se réfugièrent à Paris, et vinrent, quelques années plus tard se fixer à Saint-Quentin dans le bâtiment en ruines qu'on appelle Fervaques, rue du Palais-de-Justice.
En 1320, on comptait dans l'abbaye de Fervaques 50 sœurs, novices et écolières, 20 moines, chapelains, profès et novices, et 20 sœurs converses. La communauté des hommes paraît avoir été supprimées vers le milieu du XIVème siècle.
Le mot Fervaques vient de ferventes aquoe (eaux bouillantes). En effet, quand les sources sont abondantes, les eaux semblent sortir toutes bouillonnantes du calcaire.
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Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, H1631
Société académique de Saint-Quentin
Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, H1631
dimanche 15 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (3)
On quitte Essigny-le-Petit en passant sous le pont du chemin de fer du Nord et l'on arrive à la fabrique de sucre et aux fermes de Courcelles, dépendance de Fonsomme.
Il est question de Courcelles au Xème siècle dans plusieurs documents.
[suit une partie historique sur Courcelles]
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De Courcelles on arrive presqu'aussitôt à Fonsommes. C'est un beau village. On y trouve une place assez vaste et plantée de beaux arbres. La mairie et les écoles s'élèvent en face, sur le bord de la rue qui conduit aux sources de la Somme.
Le village est bâti sur la rive gauche de la rivière, de la rigole du canal et tout près du chemin de fer. Il est aussi très ancien. Il est cité dans de vieilles chartes, dont la première remonte à l'année 1140.
Le village est bâti sur la rive gauche de la rivière, de la rigole du canal et tout près du chemin de fer. Il est aussi très ancien. Il est cité dans de vieilles chartes, dont la première remonte à l'année 1140.
Entre Courcelles et Fonsomme, le terrain est plat ; il fait partie de la vallée dans laquelle commencent à couler les eaux de la Somme. On y voit des terrains cultivés, des oseraies, des taillis et des fossés remplis d'eau. Les oiseaux chantent et font leurs nids en cet endroit.
En quittant la place de Fonsommes, la pente est rapide et la voiture vous conduit très vite aux sources de la Somme et sur l’emplacement de l'ancienne abbaye de Fervaques. Vous arrivez sur un petit monticule couvert d'arbres, et vous voyez à votre gauche comme un abreuvoir rempli d'eau et à 40 et 50 mètres plus loin, la ferme qui porte le nom de Fervaques.
Quand l'eau sort abondamment du calcaire, vous vous placez sur le gazon qui borde les sources vers le sud et vous voyez l'eau s'échapper de tous côtés. Elle prend son cours dans un large fossé pour se diriger dans la vallée de la Somme et arroser, avec les eaux des autres sources de la vallée, notamment celles de l'étang d'Isle à Saint-Quentin, un très grand nombre de localités jusqu'à Saint-Valery, où elles se jettent dans la mer.
[suit une partie géographique sur le cours de la Somme avec la liste de toutes les communes traversées]
A Fonsommes, les sources sont à un peu plus de 80 mètres d'altitude et les plus hautes collines qui les entourent du côté de Fontaine-Uterte, Croix-Fonsomme, Fieulaine et Fontaine-Notre-Dame à plus de 150 mètres.
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[suit une partie historique sur Fonsomme]
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Il y avait autrefois tout près de Fonsommes une ferme du nom de Saint-Prix, et qui formait un fief.
On a conservé les noms de deux seigneurs de cet endroit qui vivaient au XIIIème siècle, Raoul de Saint-Prix, fils d'un des seigneurs de Brancourt, et en 1289, Jean, chevalier, fils du précédent.
En 1140, René, seigneur de Fonsommes, fit construire une église à l'extrémité de ce village et à proximité de la ferme de Saint-Prix, et en donna l'autel à l'abbaye de Montreuil. D'après Melleville, l'abbé de Saint-Prix permit à l'abbesse de consacrer cette église franche de la paroisse de Fonsommes, sous la condition de payer au curé de cette paroisse une redevance annuelle d'une livre de cire et à Saint-Prix 12 deniers, et de ne pouvoir enterrer les paroissiens de cette dernière localité, ni de les recevoir en confession ou à l'offrande.
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Une foire annuelle fit établie à Fonsommes en 1620 et confirmée en 1742 par lettres-patentes de Louis XV.
[suit la traduction de cette lettre patente]
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La foire de Fonsomme a été transformée plus tard en un marché franc qui n'existe plus maintenant.
Il y a sur le territoire de ce village un lieudit la Tombelle, qu'on nomme aussi Motte Guerlot, du nom d'un individu qu'on y aurait brûlé il y a près de 200 ans en punition de ses crimes.
[suit une nouvelle partie historique sur Fonsomme]
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En l'année 1334, Gobert II, seigneur de Fonsommes et Sénéchal du Vermandois eut des difficultés avec le Chapître de Saint-Quentin. Il devait, en certains jours, fournir des parts et des collations aux chanoines, et comme il s'acquittait très mal de ses obligations, le Chapître le cita devant le Parlement de Paris qui le condamna à satisfaire tant pour le passé que dans l'avenir à tout ce qu'il devait aux dignitaires de l'église de la ville de Saint-Quentin.
En 1760, la population de Fonsommes était de 158 habitants ; de 315 en 1800 ; de 810 en 1861. Elle n'est plus aujourd'hui que de 701.
La superficie du territoire de ce village est de 960 hectares.
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(A suivre)
Sources :
Société académique de Saint-Quentin
Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, H1631
Géoportail, extrait de la carte d'état-major, XIXème siècle
vendredi 13 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (2)
En quittant Morcourt, on suit la route qui conduit à Remaucourt et à Essigny-le-Petit. C'est une route peu agréable. La plaine n'est guère accidentée, et l'on ne voit de verdure et d'ombrage, au mois d'avril, que dans la vallée de la Somme du côté de Remaucourt.
Du sommet de la route, à mi-chemin environ de Morcourt et d'Essigny, on aperçoit dans le lointain le village de Fontaine-Uterte, avec ses maisons et ses granges couvertes d'ardoises et de tuiles rouges dont l'effet au soleil est des plus poétiques.
La voiture avance et bientôt on voit le village et le clocher de l'église de Remaucourt, la maison de campagne de la famille Desjardins, de Saint-Quentin, son jardin et ses prés couverts d'arbres et de verdure.
On traverse le chemin de fer, et l'on voit se dérouler à sa gauche la vallée de la Somme dans laquelle se trouvent la rigole du canal, des arbres, et le commencement des terrains marécageux.
On entre dans Essigny dont les abords à votre gauche sont sillonnés de fossés quelquefois remplis d'eau, et entourés d'arbres et d'arbrisseaux sur lesquels les oiseaux du pays chantent et font leurs nids.
[Le clocher perdu]
On traverse la grande rue du village, on passe près de la pauvre et modeste église dont le clocher perdu depuis longtemps, dit-on, n'a pu encore être retrouvé, et l'on rencontre à sa gauche [?] la mairie, la salle d'école et la place publique. On voit bientôt à sa gauche de beaux jardins, et la vallée où coulent les eaux de la Somme, toujours bordée d'arbres et couverte de verdure.
Pourquoi la limite entre calcaire et briques de la façade n'est ni symétrique, ni horizontale ?
Peut-être bien le signe d'un clocher qui aurait pu s'effondrer : tempête, séisme, incendie, action de la pluie et du gel sur le calcaire.... ?
(*) 1 rang de moellons de craie, 3 rangs de briques
A suivre
Du sommet de la route, à mi-chemin environ de Morcourt et d'Essigny, on aperçoit dans le lointain le village de Fontaine-Uterte, avec ses maisons et ses granges couvertes d'ardoises et de tuiles rouges dont l'effet au soleil est des plus poétiques.
La voiture avance et bientôt on voit le village et le clocher de l'église de Remaucourt, la maison de campagne de la famille Desjardins, de Saint-Quentin, son jardin et ses prés couverts d'arbres et de verdure.
On traverse le chemin de fer, et l'on voit se dérouler à sa gauche la vallée de la Somme dans laquelle se trouvent la rigole du canal, des arbres, et le commencement des terrains marécageux.
On entre dans Essigny dont les abords à votre gauche sont sillonnés de fossés quelquefois remplis d'eau, et entourés d'arbres et d'arbrisseaux sur lesquels les oiseaux du pays chantent et font leurs nids.
[Le clocher perdu]
On traverse la grande rue du village, on passe près de la pauvre et modeste église dont le clocher perdu depuis longtemps, dit-on, n'a pu encore être retrouvé, et l'on rencontre à sa gauche [?] la mairie, la salle d'école et la place publique. On voit bientôt à sa gauche de beaux jardins, et la vallée où coulent les eaux de la Somme, toujours bordée d'arbres et couverte de verdure.
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Essigny-le-Petit est un village intéressant. Il a, en certains endroits, un aspect très coquet. On y trouve, après Saint-Quentin, la première gare du chemin de fer du Nord. Il a, en outre, un passé historique d'une certaine importance.
[suit une partie historique sur Essigny-le-Petit]
[suit une partie historique sur Essigny-le-Petit]
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Y avait-il un clocher comme le suggère Charles Poëtte en écrivant "dont le clocher perdu depuis longtemps, dit-on, n'a pu encore être retrouvé".
L'ancienne église a sans doute été construite au XVIIème siècle comme pourrait en attester l'appareil de la sacristie et du chœur de l'église en"rouges barres (*)" qui serait d'abord apparu sur les églises à cette époque. La nef est, elle, en moellons de pierre blanche, sans doute du calcaire.
Pourquoi la façade est-elle, pour la partie basse en calcaire et pour la partie haute en briques, de même les contreforts de chaque côté du porche ?
Pourquoi la façade est-elle, pour la partie basse en calcaire et pour la partie haute en briques, de même les contreforts de chaque côté du porche ?
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Dessin de Joachim Malézieux vers 1870 |
Peut-être bien le signe d'un clocher qui aurait pu s'effondrer : tempête, séisme, incendie, action de la pluie et du gel sur le calcaire.... ?
(*) 1 rang de moellons de craie, 3 rangs de briques
A suivre
Source : Société académique de Saint-Quentin
mercredi 11 octobre 2017
Promenade dans les environs de Saint-Quentin (1)
Une boucle au départ de Saint-Quentin par les sources de la Somme.
Charles POËTTE, directeur-gérant du journal "le Guetteur" a rédigé de nombreux ouvrages sur le Saint-Quentinois où se mêlent la poésie, l'observation, la légende et et l'histoire.
J'ai ôté du texte initial les listes des seigneurs, les listes des différents noms des lieux ... pour mieux y revenir lus tard.
L'ouvrage de Charles Poëtte n'est qu'un texte non illustré. Les cartes postales anciennes, les dessins ou autres reproductions et photos ne sont là que pour illustrer les propos de Charles Poëtte.
[suit une partie historique sur le Moulin-Brûlé]
"C'est aujourd'hui un but de promenade. Avant d'arriver au canal et sur les bords de la Somme, on trouve un estaminet très bien tenu où beaucoup de Saint-Quentinois aiment à se rendre le dimanche. On y arrive en passant par Remicourt et en suivant le beau chemin planté d'arbres qui fut ouvert et tracé en 1871, par la Commission municipale de la ville de Saint-Quentin.
Le chemin de fer du Catelet aboutit momentanément à cet endroit."
"Du Moulin-Brûlé, on va à Morcourt en traversant le canal et la Somme, en face d'un estaminet très coquet, élevé sur l'emplacement même de l'ancien moulin à eau.
On suit un chemin carrossable, et l'on trouve à sa droite des marais qu'on s'efforce de rendre cultivable et à sa gauche, le champ de courses.
On arrive presqu'aussitôt à Morcourt. C'est un petit village, de modeste aspect, bâti en partie sur la Somme et traversé par le chemin de fer du Nord. L'église se trouve dans le bas du village près de la Somme, la mairie et l'école un peu plus haut sur la route qui conduit à Essigny-le-Petit."
[suit une partie historique sur Morcourt]
(à suivre)
Source : Société académique de Saint-Quentin
Charles POËTTE, directeur-gérant du journal "le Guetteur" a rédigé de nombreux ouvrages sur le Saint-Quentinois où se mêlent la poésie, l'observation, la légende et et l'histoire.
J'ai ôté du texte initial les listes des seigneurs, les listes des différents noms des lieux ... pour mieux y revenir lus tard.
L'ouvrage de Charles Poëtte n'est qu'un texte non illustré. Les cartes postales anciennes, les dessins ou autres reproductions et photos ne sont là que pour illustrer les propos de Charles Poëtte.
"Le dimanche 24 avril dernier, je profitai encore de la température printanière pour faire une promenade aux environs de Saint-Quentin. J'allai visiter de nouveau les sources de la Somme, et l'endroit où s'élevait jadis cette abbaye de Fervaques dont le souvenir ne peut être effacé de notre histoire locale.
Pour se rendre de Saint-Quentin aux sources de la Somme, on passe par le Moulin Brûlé, Essigny-le-Petit et Fonsommes."
[Le moulin brûlé : un moulin à eau et un moulin à vent à proximité]
"On connaît le lieudit le Moulin-Brûlé. C'est un endroit qui a ses agréments et où l'on voyait, il y a longtemps, sur les hauteurs qui l'environnent un moulin à vent, et tout près, sur la Somme,un moulin à eau qui fonctionnait encore il y a une trentaine d'années."
[suit une partie historique sur le Moulin-Brûlé]
"C'est aujourd'hui un but de promenade. Avant d'arriver au canal et sur les bords de la Somme, on trouve un estaminet très bien tenu où beaucoup de Saint-Quentinois aiment à se rendre le dimanche. On y arrive en passant par Remicourt et en suivant le beau chemin planté d'arbres qui fut ouvert et tracé en 1871, par la Commission municipale de la ville de Saint-Quentin.
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L'avenue de Remicourt - Collection particulière |
Le chemin de fer du Catelet aboutit momentanément à cet endroit."
*
* *
[Un champ de courses à Morcourt]
"Du Moulin-Brûlé, on va à Morcourt en traversant le canal et la Somme, en face d'un estaminet très coquet, élevé sur l'emplacement même de l'ancien moulin à eau.
On suit un chemin carrossable, et l'on trouve à sa droite des marais qu'on s'efforce de rendre cultivable et à sa gauche, le champ de courses.
On arrive presqu'aussitôt à Morcourt. C'est un petit village, de modeste aspect, bâti en partie sur la Somme et traversé par le chemin de fer du Nord. L'église se trouve dans le bas du village près de la Somme, la mairie et l'école un peu plus haut sur la route qui conduit à Essigny-le-Petit."
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L'église en direction d'Omissy - Collection particulière |
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Le petit square à l'emplacement de l'ancienne église |
(à suivre)
Source : Société académique de Saint-Quentin
lundi 9 octobre 2017
L'horloge de Fonsomme
Si les Fonsommois ont affublé les Essignyacois du surnom de "Ballonnistes", les Essignyacois les ont baptisés du surnom d'"horlogers".
Si on connaît l'année durant laquelle s'est posé le ballon à Essigny, de quand date l'horloge de la mairie de Fonsomme ? Sur toutes les cartes postales, même les plus anciennes qui datent de la période 1900-1914, l'horloge est présente au fronton de la mairie. Alors ?
Dans le dossier des dommages de guerre 1914-1918, on trouve copie de la délibération décidant de l'acquisition de la fameuse horloge : elle date du 19 février 1889 ; elle a donc dû être posée au cours de cette année-là, il y a 128 ans, pour un montant estimé de 2 000 francs de l'époque.
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Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne, 15R1073 |
Alors les "horlogers" de Fonsomme depuis 1889,
et les "ballonnistes" d'Essigny depuis 1894,
au plus tôt.
samedi 7 octobre 2017
Qui a représenté la communauté essignyacoise ?
.. et de suite lesdits habitants, après avoir mûrement délibéré sur le choix des députés qu'ils sont tenus de nommer, en conformité desdites lettres du Roi et règlement y annexé, et les voix ayant été recueillies en la manière accoutumée, la pluralité des suffrages s'est réunie en faveur des sieurs Jean Louis Médard Le Grand, syndic, Adrien Blanchard, membre de la municipalité dudit lieu....
qui ont accepté ladite commission et promis de s'en acquitter fidèlement observant que les deux élus ci-dessus n'excèdent point le nombre prescrit par l'article trente et unième du règlement, l'ayant été à raison de deux cents feux et au-dessous.
Ladite nomination des Députés ainsi faite, lesdits habitants ont, en notre présence, remis auxdits sieurs Jean Louis Médard Le Grand, syndic, et Adrien Blanchard, membre de ladite municipalité, leurs Députés, le cahier, afin de le porter à l'assemblée qui se tiendra le vendredi six du présent mois de mars devant M. le bailli de Saint-Quentin et leur ont donné tous pouvoirs requis et nécessaires, à l'effet de les représenter en ladite assemblée, pour toutes les opérations prescrites par l'ordonnance susdite de M. Maillet, comme aussi de donner pouvoirs généraux et suffisant de propager...
.... remontrer, aviser, consentir tout ce qui peut concerner les besoins de l'état, la réforme des abus, l'établissement d'un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l'administration, la prospérité générale du Royaume et le bien de tous et de chacun des sujets de Sa Majesté.
Et de leur part, les députés de cette dite paroisse se sont présentement chargés du cahier des doléances de ladite communauté et ont promis de le porter à ladite assemblée et de se consacrer à tout ce qui est prescrit et ordonné par lesdites lettres du Roy et règlement y annexé et ordonnance .... Desquelles nominations des députés, des remises de ...., pouvoirs et délibérations, Nous avons à tous les susdits comparants donné acte et avons signé avec ceux des habitants qui savent signer et avec lesdits députés notre présent procès verbal que nous avons présentement remis auxdits députés pour constater leurs pouvoirs. Fait audit lieu les jour et an ci-dessus.
Suivent les signatures.
Source : Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne
vendredi 6 octobre 2017
Qui a participé à la rédaction du cahier de doléances, ?
Partout en France, on se réunit pour rédiger les cahiers de doléances
Le cadre de rédaction des cahiers est différents selon l'ordre. La noblesse et le clergé catholique rédigent chacun un cahier par bailliage ou sénéchaussée. Par contre, le tiers état rédige plusieurs cahiers. Dans les villes chaque corps de métier en établit un, puis les représentants des métiers et des quartiers (paroisses) rédigent celui du tiers état de la ville. Chaque communauté rurale rédige son cahier de doléances. Puis les députés des villes et des communautés rurales du bailliage se réunissent pour élaborer par fusion le cahier de doléances du tiers-état du bailliage. (encyclopédie Vikidia).
Cejourd'hui, premier mars mil sept cent quatre vingt neuf, ... l'assemblée convoquée au son de la cloche, en la manière accoutumée, sont comparus en l’auditoire de ce lieu, pardevant Nous, Jean Louis Médard Legrand, syndic de la municipalité d'Essigny-le-Petit, présidant l'assemblée en l'absence et à défaut du greffier et bailli de la justice dûment convoqués à cet effet les nommés Nicolas Firmin Gladieu, Adrien Blanchard, Jean Baptiste Savoye, Louis Claude Delaplace, membres de la dite municipalité et greffier, François et Zacharie Roger, François Gladieu, trois adjoints, Jean Le Compte, François Menu, Jean Baptiste Saget, Jean Louis Frémont, tous trois déclarant ne savoir signer, Fidèle Tavernier, Alexandre Tavernier, Louis Claude Menu déclarant ne savoir signer, Calixte Dumet, Nicolas Marchandise qui a déclaré ne savoir signer, François Proix, clerc séculier.
Si on consulte le recensement de la population de 1795, on pourrait, sous toutes réserves, identifier les membres de ladite assemblée comme suit :
Jean Louis Médard Legrand, cultivateur, 50 ans
Nicolas Firmin Gladieu, cultivateur, 61 ans
Adrien Blanchard, cultivateur, 60 ans
Jean Baptiste Savoye, marchand de chevaux, 39 ans
Louis Claude Delaplace, marchand de porcs, 26 ans
François Roger, cultivateur, 33 ans
...
François Gladieu, marchand de vaches 34 ans
Jean François Le Compte, manouvrier, 44 ans
...
Jean Baptiste Saget, aubergiste, 64 ans
Jean Louis Frémont, valet de charrue, 34 ans
Fidèle Tavernier, manouvrier, 37 ans
...
Louis Claude Menu, batteur en granges, 37 ans
François Calixte Dumet, batteur en grange, 30 ans
...
Jean François Proix, clerc séculier (noté instituteur en 1795), 46 ans
Tous nés français et naturalisés, ayant l'âge compétant au moins de vingt-cinq ans conformément aux ordres et volontés de Sa Majesté, compris dans les rôles des impositions, habitant de cette communauté composée de cinquante-cinq feux ; lesquels pour obéir auxdits ordres de Sa Majesté, portés par les lettres données à Versailles le vingt-quatre janvier de ladite année mil sept cent quatre-vingt-neuf pour la convocation et tenue des États Généraux de ce Royaume et satisfaire aux dispositions du règlement annexé ainsi qu'à l'ordonnance de M. Maillet, conseiller du bailli de Saint-Quentin pour la vacance de l'office de lieutenant général ; dont ils nous ont déclaré avoir une parfaite connaissance, tant par la lecture qui vient de leur en être faite, que par la lecture......
........et publication pareillement faite, le même jour, au prône de la messe paroissiale par M. le Desservant et par la lecture et publication et affiche également faite le même jour, à l'issue de ladite messe paroissiale, au devant de la porte principale de l'Église ; Nous ont déclaré qu'ils allaient d'abord s'occuper de leur cahier de doléances, plaintes et rempontrances ; et, en effet, y ayant vqué, ils nous ont représenté ledit cahier qui a été signé par ceux des habitants qui peuvent signer et par Nous après l'avoir coté par première et dernière page et paraphé "Ne varietur"(*) en bas d'icelles.
(*) dans sa forme définitive
Le cadre de rédaction des cahiers est différents selon l'ordre. La noblesse et le clergé catholique rédigent chacun un cahier par bailliage ou sénéchaussée. Par contre, le tiers état rédige plusieurs cahiers. Dans les villes chaque corps de métier en établit un, puis les représentants des métiers et des quartiers (paroisses) rédigent celui du tiers état de la ville. Chaque communauté rurale rédige son cahier de doléances. Puis les députés des villes et des communautés rurales du bailliage se réunissent pour élaborer par fusion le cahier de doléances du tiers-état du bailliage. (encyclopédie Vikidia).
Cejourd'hui, premier mars mil sept cent quatre vingt neuf, ... l'assemblée convoquée au son de la cloche, en la manière accoutumée, sont comparus en l’auditoire de ce lieu, pardevant Nous, Jean Louis Médard Legrand, syndic de la municipalité d'Essigny-le-Petit, présidant l'assemblée en l'absence et à défaut du greffier et bailli de la justice dûment convoqués à cet effet les nommés Nicolas Firmin Gladieu, Adrien Blanchard, Jean Baptiste Savoye, Louis Claude Delaplace, membres de la dite municipalité et greffier, François et Zacharie Roger, François Gladieu, trois adjoints, Jean Le Compte, François Menu, Jean Baptiste Saget, Jean Louis Frémont, tous trois déclarant ne savoir signer, Fidèle Tavernier, Alexandre Tavernier, Louis Claude Menu déclarant ne savoir signer, Calixte Dumet, Nicolas Marchandise qui a déclaré ne savoir signer, François Proix, clerc séculier.
Si on consulte le recensement de la population de 1795, on pourrait, sous toutes réserves, identifier les membres de ladite assemblée comme suit :
Jean Louis Médard Legrand, cultivateur, 50 ans
Nicolas Firmin Gladieu, cultivateur, 61 ans
Adrien Blanchard, cultivateur, 60 ans
Jean Baptiste Savoye, marchand de chevaux, 39 ans
Louis Claude Delaplace, marchand de porcs, 26 ans
François Roger, cultivateur, 33 ans
...
François Gladieu, marchand de vaches 34 ans
Jean François Le Compte, manouvrier, 44 ans
...
Jean Baptiste Saget, aubergiste, 64 ans
Jean Louis Frémont, valet de charrue, 34 ans
Fidèle Tavernier, manouvrier, 37 ans
...
Louis Claude Menu, batteur en granges, 37 ans
François Calixte Dumet, batteur en grange, 30 ans
...
Jean François Proix, clerc séculier (noté instituteur en 1795), 46 ans
Tous nés français et naturalisés, ayant l'âge compétant au moins de vingt-cinq ans conformément aux ordres et volontés de Sa Majesté, compris dans les rôles des impositions, habitant de cette communauté composée de cinquante-cinq feux ; lesquels pour obéir auxdits ordres de Sa Majesté, portés par les lettres données à Versailles le vingt-quatre janvier de ladite année mil sept cent quatre-vingt-neuf pour la convocation et tenue des États Généraux de ce Royaume et satisfaire aux dispositions du règlement annexé ainsi qu'à l'ordonnance de M. Maillet, conseiller du bailli de Saint-Quentin pour la vacance de l'office de lieutenant général ; dont ils nous ont déclaré avoir une parfaite connaissance, tant par la lecture qui vient de leur en être faite, que par la lecture......
........et publication pareillement faite, le même jour, au prône de la messe paroissiale par M. le Desservant et par la lecture et publication et affiche également faite le même jour, à l'issue de ladite messe paroissiale, au devant de la porte principale de l'Église ; Nous ont déclaré qu'ils allaient d'abord s'occuper de leur cahier de doléances, plaintes et rempontrances ; et, en effet, y ayant vqué, ils nous ont représenté ledit cahier qui a été signé par ceux des habitants qui peuvent signer et par Nous après l'avoir coté par première et dernière page et paraphé "Ne varietur"(*) en bas d'icelles.
(*) dans sa forme définitive
Source : Département de l'Aisne - Archives départementales de l'Aisne
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